“La fontaine de bienfaits doit jaillir dans l’esprit, et celui qui a si peu de connaissances de la nature humaine qu’il cherche le bonheur en changeant tout hormis sa propre disposition gâchera sa vie en vains efforts et multipliera les peines qu’il se proposait de dissiper.”
(Samuel Jonhson)
La plupart de celles et ceux qui ont adopté la Méthode Lafay ont ressenti, plus ou moins confusément, qu’ils ne pourraient s’épanouir avec la musculation classique.
L’apparition d’une alternative est une aubaine pour celles et ceux chez qui s’est produit, soit un déclic, soit l’amorce d’un déclic.
Il n’est évidemment pas question de limiter la “musculation classique” à l’utilisation d’haltères.
Il n’est pas question de dire que le travail au poids de corps permettrait de s’épanouir, alors que le travail avec haltères serait diabolique.
C’est bien plutôt une question de méthode et d’état d’esprit.
La musculation classique, qu’elle se fasse avec haltères ou au poids de corps, repose sur un état d’esprit que la formule “No Pain No Gain” synthétise très bien. Chacun de nous baigne dans cet état d’esprit depuis toujours. Bien avant notre naissance, nous étions déjà conditionnés.
Et ce conditionnement, où la douleur est non seulement acceptée mais recherchée, où la performance passe avant tout, nous amène à faire de nos muscles une armure… qui peut finir par nous enfermer, nous tenir prisonniers. Et, tels des prisonniers enfermés dans un cachot de plus en plus insalubre, sombre, nous souffrons de multiples carences
De plus en plus raides et étouffés, nous souffrons des effets secondaires néfastes du No Pain No Gain (littéralement : “pas de douleur, pas de progrès”).
Obsédés par l’apparence et la performance, nous nous coupons de plus en plus du monde et de nos besoins. Nous nous coupons de la connaissance, de ce qui fonde l’humain. Parfois nous entendons la petite voix, qui remonte du fond, et qui murmure la nécessité de prendre un autre chemin. Avant d’être détruit par nos propres actions, avant de mourir étouffés dans notre armure quand il est devenu impossible d’en sortir.
“C’est exact, reconnut le chevalier. Je ne serais d’ailleurs pas sur ce chemin si je n’étais pas prisonnier de cette armure.
– Nous sommes presque tous prisonniers d’une armure, déclara le roi.
– Que voulez-vous dire, Sire? demanda le chevalier.
– Nous dressons des barrière pour protéger ce que nous pensons être. Puis, un jour, nous nous retrouvons coincés derrière ces barrières et n’arrivons plus à en sortir.
– je n’aurais jamais cru que vous puissiez être coincé, Sire. Vous êtes si sage, dit le chevalier.
Le roi sourit d’un air désabusé : j’ai suffisamment de sagesse pour me rendre compte que je suis coincé et revenir ici en apprendre davantage sur moi-même. “
(extrait du livre “Le Chevalier à l’amure Rouillée”, par Robert Fisher)
Le Chevalier à l’amure rouillée est un petit conte initiatique, facile à lire et au contenu pourtant très riche. Il se lit en une ou deux soirées.
Si vous n’avez pas encore bien intégré le concept d’Efficience, sur lequel repose la Méthode Lafay.
Si vous souhaitez l’approfondir, ou faire une synthèse de vos lectures de mes livres et articles, de Paul Watzlawick, Gregory Bateson et des autres auteurs que je cite et conseille régulièrement.
Ce petit conte de Robert Fisher vous permettra de faire rouiller plus facilement votre armure, afin qu’elle tombe, afin que la pratique de la musculation devienne pleinement épanouissante.
Merci pour la référence.
Merci.
Un livre qui se lit facilement et qui est accessible à tous (lecture très simple).
Ça permet de prendre du recul sur la vie de tous les jours et ça peut toucher beaucoup de personnes (vraiment). A conseiller.