“Quand la vie est trop stressante il faut juste passer à autre chose …en amour …en amitié au travail …et laisser son enfance la ou elle devrait être c est à dire loin derrière”
(un internaute)
Ma réponse :
On ne peut pas laisser derrière ce qui fait partie intégrante de soi et nous conditionne dans tous nos comportements.
Il n’y a pas d’un côté “moi” et de l’autre “mon enfance”…
Je suis mon enfance.
Autant que je la suis…La plupart du temps, la vie est trop stressante justement parce que nos manières de penser et d’agir nous conduisent à adopter sans même s’en rendre compte des attitudes qui nous sont néfastes.
Comme l’on est ignorant de cela, on se pose en victime et on accuse le monde, les autres.
Mais ce sont nos propres programmations, donc notre enfance, qui nous ont emmené là.
Je comprends très bien qu’on puisse ignorer les connaissances en sociologie, psychologie, anthropologie et qu’on pense qu’il suffise de se “forcer” à “mettre de côté” pour que cela se passe comme on le voudrait.
Mais aucun effort de volonté n’infléchira notre programmation originelle (ce qu’en psychologie on appelle les MIO).
Et on voit bien que refouler ne nous rend pas plus heureux, ne règle pas les problèmes. C’est juste une fuite de plus…
Un vrai homme, c’est pas celui qui “prend sur lui”, refoule encore et encore. Car cet homme là a peur de ses profondeurs et ignore simplement comment s’y prendre avec lui-même. Il s’auto-détruit vite, étant trop fragile car mal appuyé, sur de mauvaises fondations.
Un vrai homme cherche comment mieux s’aimer lui-même et parvenir à être aimé, il s’exprime, il exprime ses profondeurs, et utilise les outils à sa disposition pour changer.
Cela lui évitera de se prendre de plein fouet le mur de l’échec affectif et d’y rester bloqué toute sa vie.
Cela lui évitera de s’en prendre aux autres et de faire de notre société un endroit si difficile à vivre.
Cela lui évitera de faire toujours les mêmes erreurs, car ignorer notre propre mécanique interne nous condamne à lui obéir sans recul et donc à répéter encore et encore ce qu’on a déjà tant fait et qui nous a rendu malheureux.
Un vrai homme est celui qui cherche à accéder à son humanité; puisque source de jouissance (être en accord avec notre nature profonde), et cela passe nécessairement par l’examen de ce qui nous conditionne : tous nos déterminismes, dont ceux de l’enfance sont essentiels (fondent notre essence).
