NOTRE démocratie EST-ELLE UN totalitarisme ?

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NOTRE démocratie EST-ELLE UN totalitarisme ?

(les méchants au pouvoir et les gentils sans pouvoir?)Disons que la démocratie actuelle est un régime qui ne se veut pas totalitaire à la base, conceptuellement parlant, mais qui, par le jeu des conflits entre classes, a opéré doucement un virage vers le totalitarisme. Car le peuple ne sait rien des moyens permettant la propagande et donc de le gruger. Il ne sait rien, certes, mais le savoir est pourtant à sa disposition, dans les livres, les librairies, les bibliothèques..

Alors? Que fait donc le peuple?
L’humanisme des Lumières est sincère, et la vision politique qui en a découlé l’est également. Mais le coeur des hommes n’est ni blanc ni noir, et ceux qui obtiennent un quelconque pouvoir se battent férocement pour le garder… qu’ils soient en bas ou en haut de l’échelle.

Et la lutte s’équilibre dans ses déséquilibres.La masse a le pouvoir du nombre, la dominance ultime a le pouvoir de l’intellect et des armes.Tout le problème est d’éveiller les masses. Celles-ci ont acquis une conscience sociale, et c’est un grand pas, depuis le 19° siècle, mais c’est insuffisant.

Ceci dit, l’éveil des masses étant difficile, son goût pour les livres étant très réduit, elles perdent ce combat pour leur propre émancipation, malgré le bon vouloir pro-actif de quelques uns. Ce n’est pas que la faute exclusive du pouvoir.

Il suffit de constater que très peu de gens lisent des livres pour saisir le véritable enjeu et le problème majeur. Les masses se désintéressent de leur devenir collectif, de la compréhension de leur situation biologique, politique, économique, relationnelle.
Et cela donne raison à des théoriciens reconnus par les vrais dominants de ce monde : Bernays ou Lippman pour ne citer qu’eux.
Ceci dit, encore, notre démocratie branlante reste le type de domination le plus confortable. aucun autre type de gouvernement n’a apporté autant de confort aux gens. D’où peut-être leur immobilisme et leur imperméabilité à la culture (la connaissance de soi, des autres, du monde).

Parce que la lutte sociale et l’individualisme sont tolérés. chez nous, et ça fait une sacre différence avec d’autres totalitarismes.

Il y aurait beaucoup à dire, d’ailleurs, sur la manière dont l’individualisme est même exacerbé par les gouvernements dans un but de contrôle d’un peuple qui se croit souvent à tort libre quand il est “Moi je”. De l’illusion sur soi en échange d’un comportement moutonnier; anesthésié quant aux vrais sujets….Ce n’est donc ni blanc ni noir et tout dépend du prisme utilisé à chaque instant de notre analyse.

Je ne voudrais vivre ni sous la royauté, ni sous le communisme, ni sous le format capitaliste du 19° siècle.Mais je ne suis pas dupe que le combat pour conserver mes droits humains est constant, puisque tout n’est que rapport de force.

Plutôt que s’en plaindre, agissons.La Méthode, d’Edgar Morin, commence par l’explication de phénomène cosmiques. L’organisation des étoiles est rapport de force : action, contre-action, équilibre, organisation. C’est un monde cybernétique…Autrement dit : il n’y a pas d’organisation, donc de vie, sans rapports de force.

Et si tout soumis avait soudain le pouvoir politique, il deviendrait comme ceux qu’il critique, car c’est ainsi que le vivant, comme le non-vivant, fonctionne.

Pour dépasser cela, il faut une somme de connaissances sur le monde, la vie, soi, importante.Notamment en systémique.

C’est ce que je cherche à transmettre sur mes pages.

Car tout rapport de force mal compris, incompris, impensé, conduit au désastre même de celui qui le domine.

Toute organisation tend à l’entropie, à la désorganisation.

Un rapport de force sans bonnes compensations mène inéluctablement à la mort du système qui a engendré ce rapport de force.
En cybernétque, on appelle cela une rétroaction positive (un emballement du système) par maximisation d’une ou plusieurs variables jusqu’à son explosion.

Et c’est peut-être ce qui est en train de nous arriver tant le précipice entre ceux qui possèdent l’information (la vraie information) et qui l’administrent ET ceux qui en subissent les effets s’est accru au-delà du raisonnable.
La dévalorisation de l’intelligence, savamment entretenue, y est pour beaucoup. Je parle d’intelligence, pas de compétence, car nous sommes entrés dans un monde de cons hyper-compétents.

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