Méthode et système

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Méthode et système

Ne pas confondre “méthode” et “programme”

A ma connaissance, je suis la seule personne à avoir élaboré une méthode, et non pas un programme, des programmes, ou une suite de programmes.

Ce n’est pas de la vantardise : je le savais quand j’ai commencé à réfléchir sur la notion de méthode en musculation et mon ambition était de faire ce qui n’avait jamais été fait.

J’ai également en projet un article d’explicitation d’une catégorie du vocabulaire en musculation car beaucoup de pratiquants mélangent tout.

Voici un abrégé de mon article. J’ai longtemps hésité à le publier car cela demanderait à de nombreux webmasters de revoir leur terminologie…

HIT, HST, Waterbury ne sont pas des méthodes mais des systèmes.

Un système : ensemble d’éléments en interaction dynamique organisés en fonction d’un but.
Le système est donc pensé en se fondant sur une vision du monde. Ici, il s’agit de vision de la musculation.
Le système établit des principes.

Principe : règle de base qui justifie l’existence du système.

Une méthode : une succession d’étapes permettant de parvenir au but proposé par le système. Ces étapes sont nécessairement liées entre elles et il ne peut y avoir de discontinuités entre les programmes (étapes). Chaque étape doit respecter les principes fondateurs du système.

Un programme : une organisation de techniques et d’exercices, avec parfois des étapes à franchir mais ce n’est pas obligatoire, voire même rare.
Un programme peut être un élément constitutif d’une méthode à condition qu’il y ait avant et après lui d’autres programmes respectant, dans l’agencement global, la notion de progressivité.
Le programme est soumis aux principes directeurs du système.

Exemple :
But d’un système de musculation : développement de la masse et/ou de la force.

Le système Weider est fondé sur les principes suivants :
– gros volume d’entraînement;
– split
– intensification multi-factorielle.
Le système produit un discours : le discours Weider. Avec production d’arguments logiques et/ou scientifiques et/ou expérimentaux.

Le système Weider établit en se basant sur ses principes des programmes (agencement particulier d’exercices, temps de repos spécifiques, fréquence d’entraînement d’un muscle étudiée).

Dans le but d’atteindre des résultats tout en respectant le système, des techniques sont étudiées et proposées, devant fonctionner dans le système (ne fonctionnant peut-être pas si on s’écarte du système).

Le système Weider aurait pu établir une méthode Weider.

Tu peux faire la même analyse avec Waterbury.

Et pour être encore plus clair : entre un cours d’Anglais destiné à améliorer un point précis de la langue ou à te faire acquérir un certain nombre de notions et une méthode complète (Assimil pour être compréhensible)

Conclusion rapide : les webmasters et rédacteurs d’articles devraient remplacer le mot méthode par système la plupart du temps.

(…)

Si tu es dans le système Weider, tu suis la logique Weider. Si tu es dans le système Waterbury, tu suis la logique Waterbury.

Le bodybuilding est un méta-système englobant donc les systèmes destinés à donner du volume proportionné.

Si tu es dans un méta-système différent comme le Powerlifting, tu suis la logique de ce méta-système.

J’ai moi-même commis beaucoup d’erreurs lors de mes premières années de pratique en ne sachant pas identifier les systèmes et les méta-systèmes. D’où des confusions, des mélanges inappropriés et la stagnation.

PS : comme je sais que beaucoup de gens me lisent, venant d’autres forums (par exemple), j’insiste sur le “copyright Lafay” concernant ce qui vient d’être écrit.
Ces propos peuvent être utilisés à condition de me citer. Le texte complet est déposé. A bon entendeur…”

Source: Méthode/système

Olivier Lafay : “Quand je parle de mon livre, j’explique que c’est une « vraie » méthode. Autrement dit, la question de la progressivité de l’entraînement et du « sentiment de contrôle » ont été étudiés très sérieusement pendant quinze ans. Pour en savoir plus sur ce qu’est le sentiment de contrôle, lisez mon article dans la partie Magazine de mon site, rubrique « philosophie ». De plus, j’ai créé des séquences basées sur une synergie entre des exercices sans matériel pour stimuler le développement des muscles.

(…)

J’ajoute qu’on ne travaille pas que l’endurance en faisant des séries longues et rapprochées aux dips. Il faut aussi de la force pour faire autant de répétitions en si peu de temps. Pour créer de l’intensité, on peu allonger les temps de repos, prendre plus lourd, augmenter les répétitions, diminuer les temps de repos, augmenter le nombre de séries, ou faire un mixte de tout cela. C’est ce que fait ma méthode. Si je fais une série de 40 dips très facilement à 90 kg de poids de corps, c’est que je peux en faire 40 avec beaucoup plus lourd. Si je fais plusieurs séries très rapprochées de 40 dips, c’est comme si, à chaque série, j’ajoutais du poids.
Il ne faut pas croire que les séries longues ne travaillent que l’endurance.

(…)

Regardez donc le corps de certains gymnastes qui travaillent également en série longues et vous comprendrez peut-être. Il s’agit en fait du nombre de séries, du nombre d’exercices réalisés et du nombre de groupes musculaires exercés. En agençant ces paramètres de manière rationnelle, on peut obtenir les résultats souhaités.

(…)

J’ai fait une fois 110 répétitions aux dips devant témoins. Pour faire 110 répétitions aux dips, il faut être endurant c’est sûr. Mais il faut aussi être très fort. En faisant six séries de 40 très rapprochées (25 secondes de repos), j’augmente mon tonnage. Je réalise un tonnage très important en très peu de temps. Je suis nécessairement plus fort et plus volumineux.

Mais, pour arriver à ça, il faut préparer le corps à travailler dans des conditions extrêmes (séries lourdes et longues avec très peu de repos). Sinon, c’est le souffle qui lâche avant les muscles. C’est ce que je fais faire aux pratiquants de ma méthode dès les premiers niveaux : je prépare leur corps pour qu’ils puissent tenir les exigences progressives. Une fois que le corps est capable de supporter des temps de repos très courts, les gains en force et en masse arrivent.”

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