LA FABRICATION DU PETIT JUGE FACEBOOK

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LA FABRICATION DU PETIT JUGE FACEBOOK

 

Alors je vous explique comment ça marche.

Tout petits, on vous fait rentrer dans le rang en brisant votre spontanéité animale.
Vos parents, rouages du pouvoir dans la famille, vous frappent, humilient, rejettent. Bref : ils vous dressent.

Ils utilisent,, sans même le savoir des techniques de conditionnements éprouvées, qu’ils ont subies eux-mêmes :
Le Conditionnement Classique (Pavlov) et surtout le Conditionnement Opérant (Skinner) appelé aussi Conditionnement Instrumental.

Ces conditionnements entraînent la formation d’une mémoire procédurale (implicite) entièrement tournée vers la soumission. Ces séquences comportementales sont inconscientes, et prépondérantes.

Vous subissez une véritable pédagogie de la soumission. Vous réprimez vos émotions. Vous essayez de “bien faire”. Car il en va de votre survie. Un enfant dépend à 100% de ses parents : s’il n’est pas accepté, il meurt.

Vous construisez une personnalité restreinte, de façade, soumise, et votre colère d’avoir été brisé est plus ou moins enfermée profondément, aussi.
On appelle cela en psychologie une image ou un caractère ou un apprentissage secondaire.

Plus tard, la pédagogie de la soumission continue : école, groupes d’amis, travail.

Vous êtes donc complètement soumis au 4° commandement décrit par Alice Miller.
Obéissance sans recul ni marge de manoeuvre aux parents.
Conformisme.
Jugements vers toute forme de marginalité par rapport à la norme idéologique en place depuis plusieurs millénaires de soumission à l’autorité.
Toute différence est de façade.

Votre difficulté à faire la part des choses entre l’agresseur et l’agressé, est immense et vous jugez encore une fois -selon ce que l’ambiance “morale” vous dicte. Sans recherche de cohérence.
C’est normal : vos parents n’ont pas été souvent cohérents devant vous et avec vous. Ils ont largement pratiqué le “faites ce que je dis et pas ce que je fais.”
Donc la cohérence importe beaucoup moins que l’obéissance.
Il faut toujours obéir au maître, quoi qu’il dise, et donc toujours obéir à une autorité illégitime, frelatée, mortifère.
Un autorité qui n’ouvre vers rien, qui ferme, enferme, soumet, objective.

Sur facebook seul lieu où la plupart des gens peuvent exprimer des pulsions de dominance non-sanctionnées, vous irez toujours défendre l’agresseur, le bourreau, et tenterez de faire honte à la victime, comme on vous a fait honte tout petits quand vous avez cherché à vous affirmer et vous défendre face à la puissance parentale.
Sauf si la victime a été désignée victime par une autorité, car vous vous agenouillez devant l’autorité, du moment qu’elle émane de la dominance installée (la dominance conforme).

Il faudrait que les autres victimes soient comme vous : qu’elles baissent la tête, s’énervent un peu de temps en temps pour la forme, mais de loin, et subissent, tout comme vous.

Plus la pédagogie de la soumission aura été forte, étant petit, plus vous aurez à coeur de passer du temps à défendre les bourreaux institutionnels ou conformes à l’esprit qui les anime.
Vous saurez identifier aisément celui qui défend son droit à l’existence, et exprime sainement ses émotions, osant se défendre contre la crasse humaine. Car c’est ce qui a été étouffé en vous. Et qu’il faut faire taire, car l’ordre a été donné il y a bien longtemps.
Sous couvert de “morale”, vous êtes devenu un parfait exécutant de ce système.

Juger, juger, comme on vous a jugé.
Ne pas penser, ni se cultiver, car vos juges n’ont eu que faire de comprendre votre nature. Ni de vous élever (vous permettre de grandir à tous niveaux). Ils vous ont juste dressé.
Celui qui parle de joie de vivre, de pensée, d’amour et exprime sa colère d’être brimé doit être étouffé. Il doit se taire, mourir pour ses valeurs, tel un Jésus Christ, tout comme votre enfant intérieur est mort depuis si longtemps.

Ainsi, ce seront toujours les plus soumis, les plus moutonniers d’entre nous, qui traiteront de moutons ceux qui réfléchissent, se cultivent, débattent, cherchent à s’élever.
Et ce sont des logiques implacables qui les animent, parfaitement décrites par la science.

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