Il n’y a pas plus mouton que celui qui veut résoudre tout problème par la violence. Car c’est ce qui a été enseigné et promu depuis qu’existe la stratification sociale (la hiérarchie au service de puissants). C’est une stagnation comportementale qui nous rapproche du chimpanzé
Par contre, user de son intelligence pour s’informer, débattre et trouver des compromis, ou une hiérarchie dans le rapport liée au savoir, ou à l’amour, sans violence donc, est beaucoup plus rare. Cela demande d’utiliser des parties de son cerveau qui sont spécifiquement humaines (zone orbito-frontale).
C’est donc de ce côté que se trouve le progrès humain. C’est donc là que devrait être encouragée l’évolution. C’est ça l’humanisme. Humaniser l’homme ne se fait pas avec ses petits poings…
Souvent, quand nous tentons de débattre avec des détracteurs, lorsque ceux-ci perdent sur le terrain du savoir et de l’intelligence, ils exigent une confrontation physique.
Il y a bien entendu la croyance que, ayant perdu sur le terrain intellectuel, ils pourraient gagner sur le terrain du combat physique (ce qui exprime leur mépris de l’intelligence).
Mais il y a aussi cette croyance profondément ancrée que la vérité se trouve du côté de la force brutale. Le pouvoir exerçant une pression physique serait le siège de la bonne croyance. De la vérité.
Les spartiates étaient autant destructeurs que soumis.
Ils exerçaient la force au service de la vérité du moment (celle du pouvoir les soumettant).
Ce n’était en aucun cas des hommes libres.
Evoluer, c’est passer d’un mode d’être lié à la stratification sociale, où des moutons se pensent des aigles parce qu’ils ne veulent pas réfléchir, mais juste cogner… à un mode d’être sybernétique, où la violence que l’on ressent en soi est déchargée habilement, et où les sports de combat et arts martiaux, et musculation, sont utilisés non plus comme moyens d’avoir le dessus en cas de conflit, mais comme régulateurs-constructeurs d’une personnalité apaisée et épanouie.