La théorie sans la pratique, c’est comme être manchot et vouloir disputer un 100 mètres papillon.
Il manque un truc fondamental 🙂
C’est pour ça que je suis devenu concepteur de méthodes…
Pour rendre les théories praticables.
Ce qui est rare, car la plupart se contente de juxtaposer théorie et pratique sans vraiment savoir les relier.
Et la pratique sans support théorique solide, la pratique basée sur des théories fumeuses, par fantaisie narcissique d’ignorant ou pour vendre un concept quelconque, c’est le bullshit ordinaire dans lequel baigne nos sociétés. Il suffit de voir le nombre de livres qui vous prennent pour des imbéciles, écrits par des personnes asseyant, sans jamais se questionner, leurs fesses sur leur dignité.
Et un des éléments constitutifs de la dignité, car nous sommes humains, construits pour apprendre, mais l’oubliant trop souvent, c’est la volonté toujours renouvelée d’apprendre.
Ce qu’on rencontre le plus souvent, d’ailleurs, c’est un assemblage de fantaisies débridées vendues comme sagesses, de la fiction parfois mêlée de science, et d’opportunisme commercial.
La plupart des gens passent leur temps à tenter de valider leurs a priori en rejetant tout savoir qui les remettraient en question. C’est le principe énoncé par Von Foerster de “computer une réalité stable”.
Ce qui a dirigé ma vie, c’est d’abord apprendre, toujours apprendre, quitte à modifier ou élargir mon point de vue. J’ai constamment cherché comment modifier ma conception de l’homme, soit en la changeant radicalement, ce qui m’est arrivé plusieurs fois, soit en la nuançant (certaines nuances entraînant des changements radicaux dans la pratique).
Et aucune pratique valable ne peut être formulée sans une théorie de l’homme solidement fondée.
C’est pour ça que je n’ai rien voulu publier avant mes 36 ans, après des milliers de lectures et d’expériences marquantes, et ma conception a encore évolué depuis.
