LA PERFORMANCE DOIT ÊTRE UN EFFET DE LA RECHERCHE DE SANTE, ET NON UN BUT EN SOI

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LA PERFORMANCE DOIT ÊTRE UN EFFET DE LA RECHERCHE DE SANTE, ET NON UN BUT EN SOI

Dans un monde entièrement tourné vers la performance, où la santé est un mot galvaudé, vide, impensé (on recouvre la santé, si on y arrive, avec des professionnels, mais on ne sait pas la construire), la musculation enseignée classiquement est une perversion.
Elle construit peu, mais détruit beaucoup.

Le milieu de la musculation (enseignement) ne sait pas penser la musculation, et la conçoit comme elle l’a toujours été : pour faire des performances, faire la guerre, agresser, vaincre, dominer l’autre.

D’où le rejet massif de mon approche, qui remet en question les croyances fondatrices du sport, de la musculation, et donc du fonctionnement social, basé sur l’écrasement des faibles (avec plus ou moins de social) et l’admiration des prédateurs.

Ces mêmes prédateurs, encouragés sans recul, par leur succès et par l’idéologie véhiculés par tous les réseaux principaux (école, médias, travail, famille, politique, divertissements) ont une conception de la musculation contraire à leurs propres intérêts, qui sont la santé et l’épanouissement affectif.

Le leitmotiv, si niais quand on se met à le réfléchir, est : “s’auto-détruire pour réussir.”

Il faut du muscle, certes, mais relevant de quel but profond? De quelle forme de pensée?

Que devient un humain accaparé, dans toutes ses pratiques, par la lutte égocentrée pour la dominance?

Quand le bodybuilding a atteint ses limites, de nouvelles écoles sont nées : crossfit, street-workout, etc.
On s’est tourné vers le passé pour aller y puiser la “sagesse des anciens maîtres”, comme tout bon conservateur irréfléchi.
On a réintroduit des exercices dangereux, sans jamais chercher à comprendre pourquoi ils avaient disparu (arraché d’un bras).
Toujours avec la même idéologie, donc toujours dans l’erreur

Au lieu de s’arrêter afin de penser les présupposés de la pratique, et de la refonder, on a pris dans le passé de quoi aller toujours plus loin, toujours plus dur, plus douloureux, autodestructeur.
Ceux qui ont critiqué le bodybuilding,, et s’en sont détournés pour aller vers autre chose n’ont rien appris, pour la plupart, des leçons que le bodybuilding, dopé à l’extrême, nous enseignait pourtant de manière évidente : on est arrivé aux limites d’un système tourné vers la prédation et donc la performance. On est arrivé au bout de sa logique.

Avant de servir à un sport, ou à taper des gens, le muscle devrait déjà être pensé pour servir la santé.

Atteindre la grâce animale, croître et durer, jouir de relations épanouissantes et apaisées avec soi-même, les autres, le monde.
Un virage à 180° que je vous propose depuis 14 ans.
Et que LDMT vous propose désormais.

Et la performance peut tout à fait venir d’un entraînement intelligent tourné vers la santé et l’amour, le respect, de SOI !

Pour finir, je vais accentuer mon propos sur des points précis concernant la santé et permettant de comprendre la profonde bêtise d’un entraînement monadique (cf Leibniz), c’est-à-dire un entraînement restreint à l’individu prédateur, qui se détourne de sa naturel relationnelle.

La quantité de protéines nécessaires au fonctionnement du système immunitaire en cas de problème de santé peut être faramineuse.
On n’en aura pas trop, du moment que c’est acquis naturellement.

« Par exemple, pour qu’un malade puisse résister à sa maladie, il faut que beaucoup de ses variables physiologiques soient poussées vers des valeurs spéciales et même extrêmes (maximales et minimales). Il se trouve donc en état de « stress ». Nous nous montrerons avisés en le gardant au chaud, à l’intérieur, afin qu’il ne soit pas l’objet d’un stress supplémentaire. La logique qui sous-tend cette protection se fonde sur l’idée qu’il existe une quantité finie de changements potentiels que le corps est capable de réaliser, et que, lorsqu’il a réalisé un certain changement adaptatif, sa capacité d’en réaliser d’autres se trouve ainsi réduite. Sa souplesse est réduite.

Il existe, si vous voulez, une économie de la souplesse. »

(Gregory Bateson, biologiste et anthropologue)

« J’en profite pour insister sur l’importance des muscles. Dans la salle d’urgence de n’importe quel hôpital, quand on voit arriver une personne gravement blessée — à la suite d’un accident de la route, par exemple — on peut prédire ses chances de s’en sortir à l’état de ses muscles. C’est que notre organisme se constitue des réserves afin d’avoir accès aux ressources dont il a besoin pour résister à un stress. En simplifiant un peu, disons que le foie entrepose des glucides, le tissu adipeux entrepose des lipides et les muscles entreposent des acides aminés, qui sont les constituants indispensables des protéines. Or, quand vous êtes blessé ou malade, vous avez besoin de quantités énormes de protéines pour que votre système immunitaire fonctionne, pour cicatriser, pour vous défendre contre l’infection. L’importance des muscles est telle, que je consacre un chapitre entier à ce sujet dans mon livre. Et pour avoir de bons muscles, évidemment, il faut faire de l’activité physique. »

(Dr Michel de Lorgeril, cardiologue)

A lire : https://olivier-lafay.com/de-limportance-de-faire-du-muscle-mais-sans-user-son-organisme/

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Nota : le texte sur la photo dit que notre seule limite, c’est nous-mêmes. En soi, c’est déjà une aberration si l’on se considère comme un guerrier qui se bat contre le monde pour “réussir”.
En dehors de soi, le monde est rempli de limites.
Notre volonté ne cesse de devoir s’incliner devant la toute-puissance de cet univers. Se raconter des histoires, avec de belles phrases de motivation, n’y changera rien.

Mais, surtout, le “you” n’est jamais interrogé.
Car, d’un point de vue sybernétique, nous sommes effectivement notre propre limite quand nous sommes incapables de comprendre ce qui constitue et notre être et nos limites…
Et, si on le sait, alors on ne va plus s’exténuer à l’entraînement. On va approfondir notre nature relationnelle, car c’est ça qui nous construit, pas le sport intense et destructeur.

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