Rêves de bodybuilding

Publié le Laisser un commentaire

[youtube https://youtu.be/TdhyjTAi5xc]

 

J’ai déjà exposé à plusieurs reprises mes critiques envers le bodybuilding, non pas en tant que sport, mais en tant que seule voie autorisée pour développer son corps et le parfaire. Sa domination médiatique a longtemps écarté toute option autre, envoyant aux oubliettes l’antique idéal de l’athlète complet… jusqu’à l’apparition en 2004 de la Méthode.

J’écrivais ceci en 2007 : “Notre projet n’est pas de critiquer ou de rabaisser le bodybuilding qui a ses adeptes et ses passionnés et qui, dans sa dimension sportive vaut n’importe quel autre sport. Il n’est ni plus stupide, ni plus vain que les autres activités humaines. Il propose à notre curiosité esthétique des êtres parfois fabuleux, comme issus de légendes, de mythes. Le bodybuilding est à la fois un sport et un art visuel et son existence est légitimée par le plaisir qu’il peut procurer à certains sans constituer un danger pour les autres, qu’ils soient indifférents à son existence ou détracteurs.
Il s’agit plutôt de s’attarder sur la dimension sociologique du bodybuilding et de ses conséquences psychologiques et sanitaires, du moment qu’il s’est imposé, comme cela a déjà été dit, comme la seule pratique de musculation à visée esthétique, la référence.
Comment faire du gros muscle? Quand cette question reçoit des réponses qui évacuent tout autre considération que le volume, notamment la santé et la condition physique, on est en droit de se demander si, à part pour une minorité de bodybuilders parfaitement conscients de leurs choix et des implications qu’ils recouvrent, la majorité des pratiquants ne se fourvoie pas au quotidien, avec des entraînements ne lui convenant pas.
( l’article complet ici)

La philosophie excessive contenue dans le bodybuilding, dont le fameux NO PAIN NO GAIN , les blessures et l’enfermement social et psychologique qu’il a engendré et qu’il engendre encore, chez ceux qui n’avaient pourtant, initialement, d’autres ambitions que l’amélioration personnelle, ont en grande partie motivé la création d’une vision diamétralement opposée : la Méthode Lafay.

S’enfermer, s’isoler, prendre des risques, se faire mal… pour vaincre, être le premier, peut se comprendre : c’est la dure loi du sport…
Mais est-ce bien nécessaire à celui qui rêve d’être simplement plus beau, doté d’une meilleure condition physique, comme à celui qui pratique un autre sport et qui cherche avant tout les qualités athlétiques? Doit-il adopter des normes d’entraînement très contraignantes et produisant des résultats bien éloignés de ses aspirations, à part peut-être une amélioration esthétique souvent temporaire (car reposant sur une activité chronophage et source de blessures)?

Ces quelques réflexions porteront certainement le lecteur à penser que Bodybuilding et Méthode Lafay sont antinomiques, ou tout du moins inconciliables.

Pourtant, quelque chose a changé depuis deux ans. Des athlètes ont désiré bâtir des ponts et franchir ce précipice, cherchant à faire se rejoindre leur développement athlétique via la méthode et le monde sportif du bodybuilding, qui les fait (malgré ses excès) quand même rêver…
Ainsi, Emmanuel Beato, déjà passé plusieurs fois en vedette sur ce blog, rêve de se présenter à une compétition américaine nommée Musclemania. Cette ambition guide ses progrès à l’aide de la Méthode. On pourrait même dire qu’elle les provoque car il a beaucoup progressé depuis qu’il s’est fixé cet objectif.

Partir de la méthode pour aller vers le bodybuilding. Voilà qui est nouveau! Se construire en bonne santé et obtenir “malgré cela” le niveau pour se présenter en compétition.
Quoi qu’on puisse penser d’Emmanuel Beato, il faut bien reconnaître qu’il a été le premier à prendre ce chemin.
Et, en le faisant, il renouvelle le sport, ne serait-ce que dans l’idée : se construire sans charges lourdes, briller sans s’user, vaincre (peut-être) sans se détruire. Construire une apparence pour la scène, pour briguer le podium, sans sacrifier un idéal de construction de sa personne, corps et âme.

Certains vont se moquer, c’est certain. Certains se moquent déjà. Mais n’oublions pas qu’il a été la risée de beaucoup de gens lorsqu’il s’est présenté aux championnats de France de bodybuilding et, pourtant, il a terminé second, sur le podium.
Alors, Musclemania? Pourquoi pas…

Cette nouvelle vidéo est très scénarisée, trop dramatique diront certains. Un jeune de 20 ans, qui s’enferme dans sa bulle pour faire croître sa foi, et qui donc fabrique de toute pièce une vision héroïque de lui-même, peut-il nous proposer mieux? Parions sur un oui. Il attend vos critiques et vos conseils.
 
Ses mensurations (prises le 11 août, à froid) :
Poids : 83 kilos pour 175 cm
Epaules : 129 cm
Pectoraux : 110 cm
Bras : 41 cm
Taille : 82 cm
Cuisses : 61 cm
Mollets : 37 cm

Laisser un commentaire