Avec Vinz’ (membre de musculaction.com), j’inaugure une série de témoignages de pratiquants de la méthode. Tout ce qui suit a donc été écrit par ce membre du forum de musculaction.com (vous pouvez trouver son carnet d’entraînement en ligne sur ce forum).
Mensurations actuelles : – épaules: 131 – poitrine: 115 – bras: 41 – taille: 85 – cuisses: 69 – mollet: 42 – poids: 94 – taille: 1m85
J’ai découvert la méthode en mai 2005, dans une librairie. Je ne cherchais pas spécialement un livre de musculation (que je ne pratiquais pas) mais le titre a retenu mon attention. Après l’avoir parcouru, je l’ai acheté et j’ai commencé à le suivre le soir même. J’ai été attiré par les exercices au poids de corps (donc pas de matériel spécifique) et la progression par niveaux. Mes objectifs étaient surtout de m’étoffer physiquement, et d’être plus performant dans le cadre d’une pratique sportive en général.
Au départ, me considérant assez musclé des jambes, j’ai fait l’impasse sur les exercices du bas du corps. A côté de cela, mon alimentation était de qualité plutôt médiocre (peu de fruits et légume, pas de blanc d’œufs), je me contentais de suivre la progression des niveaux. Ce fût une erreur ! Au bout de trois mois, mes progrès n’étaient pas vraiment significatifs. De plus, je m’étais pressé d’aller au niveau 6, en me contentant des objectifs minimums pour chaque niveau. Mes entraînements se sont de plus en plus espacés, jusqu’à l’arrêt complet après trois mois et demi.
Six mois plus tard (février 2006), je visite par hasard sur le forum de musculaction.com. Et là, je reste ébahi devant les progrès des pratiquants les plus assidus. Je ressors donc ma barre de traction, j’investi dans un solide tréteau et me voilà reparti au niveau 2, bien décidé à ne pas reproduire les mêmes erreurs (à savoir ne pas faire attention à l’alimentation ni exercer les jambes). J’ai donc amélioré mon alimentation, non sans difficultés. Aujourd’hui encore, j’essaie d’être plus rigoureux, et de limiter les écarts. L’ouverture d’un carnet en ligne m’a permis de garder ma motivation au début, puis celle-ci a été automatiquement entretenue par les résultats qui ne se sont pas fait attendre. En trois mois d’entraînement régulier (trois fois par semaine), j’ai pris du muscle (et un peu de gras aussi, qui est parti après, en adaptant l’alimentation et avec le sport à côté) : 3 cm de bras, 4 cm de torse et 7 de cuisse en plus.
Les niveaux se sont donc enchaînés naturellement, et après environ huit mois d’entraînement, j’arrivais à la fin du huitième niveau. Mes performances avaient alors bien augmenté, puisque j’étais à 20 répétitions par série aux dips et aux tractions larges. Cette période a constitué une sorte de tournant dans mon approche de la musculation. Mon alimentation s’était améliorée au fil du temps, et je commençais à prendre du recul par rapport à la performance en elle-même. Maintenant que je suis conscient des qualités physiques acquises, mon appréhension en début de séance s’est évanouie. J’ai relâché la pression pour donner plus d’importance à cette sensation de contrôler son corps, de le posséder pleinement. Néanmoins, je compte toujours les répétitions, en prenant soin d’améliorer mon score régulièrement. La musculation a pris la tournure de « culture physique », comme le décrit l’article « Athlètes ». Je suis plus attaché à l’hygiène de vie qu’au centimètre en plus, à l’ultime répétition gagnée. Je laisse désormais les choses venir naturellement.
Concernant ma progression, j’ai visé les objectifs maximums à chaque niveau, depuis ma reprise en février 2006. En une dizaine de mois, j’avais atteint mes objectifs en terme de mensurations (115 cm de tour de poitrine, 41 de bras, soit un gain de 11 et 4 cm respectivement). Je compte m’approcher des 120 de poitrine et 44 de bras à long terme. Ne pratiquant toujours pas de sport à côté, je n’ai pas de point de comparaison précis au niveau des performances générales. J’ai tout de même remarqué une très nette amélioration du souffle, de la récupération, une résistance à la fatigue bien supérieure. La motivation est également un point important dans la vie quotidienne. Le fait de se fixer des objectifs et de les atteindre au travers d’une activité comme la musculation permet de renforcer sa volonté.
Le fait de monter dans les niveaux permet d’améliorer ses qualités athlétiques. Les séances deviennent vraiment éprouvantes à partir du niveau 8. Lors des premières semaines à ce niveau, je n’ai par réussi à terminer mes entraînements à cause leur intensité. De plus, on découvre de nouveaux exercices, de nouvelles manières de s’entraîner (les enchaînements sont différents). Cela permet de diversifier les séances, c’est une source de motivation supplémentaire. A chaque passage de niveau, l’intensité monte d’un cran.
Cependant, à la fin du niveau 10, plusieurs raisons m’ont décidé à reprendre l’entraînement du niveau 7. Tout d’abord, revenir dans les niveaux inférieurs est bénéfique pour consolider ses bases. Il suffit de viser des performances supérieures au premier passage pour continuer à progresser. Ensuite, cela permet de mieux se concentrer sur l’exécution des mouvements : j’ai remarqué une amélioration de la souplesse, qui permet une plus grande amplitude de mouvement (donc un difficulté accrue). Enfin, le planning des entraînements est moins contraignant par rapport aux niveaux 8 et plus. Pour des raisons personnelles, je vais être amené à ne m’entraîner que 2 fois par semaine, voire moins, et parfois en demi séances dans les semaines qui viennent.
L’alimentation que j’ai réussi à adopter est équilibrée (la plupart du temps). Je suis les conseils du livre : catégorie 2 en prise de masse, catégorie 3 quand je veux perdre du gras : – petit déjeuner : 4 blancs d’œufs, 80 à 130g de flocons d’avoine, lait écrémé, jus de fruit, yaourt, – déjeuner : légumes en entrée, viande (ou poisson) et féculents, yaourt, fruits, – collation (en prise de masse, les jours d’entraînement) : recette Klener (50g de céréales, 225 ml de lait, une cuillère de beurre de cacahuète, 1 banane), – goûter : 80g de flocons d’avoine + lait écrémé, yaourt, – dîner : idem déjeuner, sauf les féculents remplacés par des légumes.
Pour finir, les conseils que je pourrais donner sont la patience et la rigueur. Il faut suivre les indications du livre le plus rigoureusement possible, que ce soit en terme d’entraînement (je pense notamment à l’amplitude des exercices, les étirements, l’exercice du diaphragme), de nutrition. Avec cette méthode, les progrès sont rapides, mais doivent tout de même s’inscrire sur du long terme. Par exemple, suivant les personnes, tous les groupes musculaires ne progressent pas de la même manière. Ce n’est pas la peine de remettre la méthode en question en modifiant son entraînement. En franchissant les étapes dans l’ordre, les résultats sont au rendez-vous.