(petit regard qui nous emmène vers nos profondeurs, et nous permettra peut-être de prendre de la hauteur)
1 – c’est dans la relation que cela se passe. Si on change la place de l’homme dans la relation, en le redéfinissant, on change aussi le plaisir. Si l’homme n’est plus masculin, suite à des contraintes environnementales (éducation par les parents, les médias, la politique), alors cela aura un impact sur le plaisir. Le questionnement anthropologique est donc indispensable. La “technique” sexuelle est, elle, très secondaire; elle se fabrique spontanément quand la relation est harmonie. Jouir, c’est jouir à deux. C’est quoi être deux?
2 – on peut avoir du plaisir seul. Mais c’est un contexte relationnel étroit. Et un contexte relationnel large, complexifiant, va permettre un plaisir d’un autre ordre. Nous sommes des êtres relationnels; la solitude nous détruit, détruit notre capacité à jouir, à tous niveaux.
L’atomisation des relations, dans une société qui exacerbe l’idée de la toute-puissance de l’individu, libre au point que rien ne saurait l’influencer, fabrique des incapables relationnels, à la puissance orgastique proche du néant.
La misère sexuelle est l’enfant direct de la misère relationnelle, et notre société la construit dès l’enfance.