(à arpenter le net)
> et cela fait un bon pourcentage de ceux qui sont sur facebook, le lieu de l’exposition de son nombril à la face du monde, aux autres et à soi-même.
(hé oui, à quoi sert facebook sinon à promouvoir votre identité, votre image idéale, votre psychose, votre bonheur factice, votre profil de super-gladiateur dépressif?)
Des centaines de millions de fous à adorer une présentation mensongère d’eux-même, des centaines de millions à vivre une vie de mensonges, par peur de la réalité, et par manque de moyens véritables de se prendre en charge.
Des centaines de millions à n’avoir aucune tolérance à la frustration.
A ne pas supporter qu’on puisse les inviter à contempler leurs mensonges. Leurs lacunes, leur immersion totale dans un univers psychotique, où l’imaginaire a torpillé la pensée et la culture.
Des centaines de millions à vivre dans un roman/une série Tv, à se rêver si grands, si puissants, si exceptionnels…
Des centaines de millions à vouer une haine immense à toute personne faisant vaciller leur rêve de toute puissance, à titiller leurs mensonges, et à alors ‘entrer en guerre, de manière obsessionnelle contre leurs ennemis, au nom du Bien, forcément, et de la Vérité…
Sans comprendre l’ironie cruelle de leur démarche, quand leur croisade au nom de la grande Vérité, qui permet toutes les saloperies, les injures, la violence, n’est destinée en réalité qu’à protéger leurs propres mensonges vis à vis d’eux-mêmes…
La réalité m’insupporte. Je n’ai pu apprendre à faire l’effort de me construire. Il faut des outils pour cela et faire des efforts d’apprentissage, que des années à être passif devant la TV, les films de super-héros et à ne penser qu’à vaincre dans des jeux vidéos, ont totalement écarté de ma vie POSSIBLE.
Alors je me raconte une histoire. Je me réfugie dans l’imaginaire. Je me MENS à moi-même. Je deviens donc psychotique…
Et je pars en guerre contre tous ceux qui, de par leur pensée analytique, font retentir des accords discordants dans ma bulle.
> ceux qui savent comment se construit une mémoire traumatique, et quelles sont les conséquences de cette construction, peuvent comprendre mon texte et se dire qu’ils sont en chemin pour réduire leur psychose.
> ceux qui se sont cultivés afin de mieux cerner cette culture de la gagne, qui les a produits, et conditionne leurs pensées profondes, peuvent avancer sur le chemin d’un éventuel épanouissement.
Les autres, victimes du “gagner à en mourir, de la “haine sous couvert d’amour”, de la volonté de dominance masquée sous des “je suis Charlie”… vont continuer à tourner en rond…
A moins que cet article fasse jaillir une étincelle en eux, qui les conduise à enfin se mettre à APPRENDRE.
A prendre du recul sur soi, afin de faire éclater à terme la bulle psychotique où ils sont enfermés.
Les “Je suis Charlie” (juste pour bêler avec le troupeau et se sentir enfin uni à quelque chose, tout en allant chier sur son voisin et tout ce qui est différent sans jamais avancer l’ombre d’une argumentation), les vegans, zététiciens, féministes, superstitieux incultes adeptes du magnétisme, de la musculation la plus violente envers soi, des voyantes et autres fariboles. Tout ça au nom de “la science se contredit tout le temps” et autres “il y a des mystères dans l’univers et on ne sait pas tout, donc soyons un bon petit consommateur, qui se croit subversif en allant chez un magnétiseur plutôt que chez un médecin ou un psychothérapeute.”
Bien entendu, beaucoup de ces fous ne se sentiront pas visés, ou seront tentés de me retourner mon analyse, par souci de conserver leur homéostasie fermée, qui les bouffe pourtant (mais ils sont trop ignorants pour saisir cette vérité).
Alors, c’est simple, allons voir vos pages facebook…
Ces pages remplies bien souvent de mensonges sur soi, de fantasmes de soi en super-héros, de phrases de haine envers tout le monde accolées à des propos pontifiants sur l’amour et l’empathie.
Ces pages exemptes de tout savoir complexifiant, et où règne au contraire l’envie de tout simplifier afin de n’avoir aucun effort de pensée à fournir, et de tout ramener à soi.
Ces pages où des couples déchirés (pléonasme?) se mettent en scène sous forme de photos souriantes, avec même de belles robes de mariées…
Ces pages où des adeptes de la violence éducative posent avec de grands sourires en serrant leurs enfants déjà traumatisés dans leurs bras…
Ce sont de ces fous dont je parle.
Ces fous sont nombreux, tellement nombreux… Et ce sont les plus fragiles d’entre nous. Les plus en demande d’amour et de suprématie, en demande de reconnaissance et d’un monde qui se soumettrait aux scénarios qu’ils se fabriquent dans leur imaginaire replié sur lui-même.
Ils ont une très forte volonté de suprématie, oui, et vouent une haine obsessionnelle à tous ceux qui s’opposent à eux d’une manière qui mettrait en péril la construction du monde qui est la leur, où ils se fantasment en rois absolus.
Ce sont de purs produits de notre civilisation de la gagne et de la violence.
Et s’ils avaient davantage de pouvoir, ce serait des dictateurs sanguinaires. Car ils n’ont de notion de l’autre que comme étant soumis à leur imaginaire.
– Pour fuir leur mémoire traumatique;
– parce que dans leur imaginaire de compensation (la réalité leur étant insupportable), ils sont des personnes fabuleuses ayant d’incroyables pouvoirs…
Ils sont des dizaines de millions, voire des centaines de millions, de psychotiques violents à arpenter le net.
Et ils peuvent tout à fait avoir un travail, une voiture, des enfants… Et c’est souvent le cas…
A trop valoriser le “moi je” aux dépens de l’amour et de la responsabilité, notre civilisation a engendré des masses de fous, totalement dissociés d’eux-mêmes et de tout ce qui est humain.
On n’a jamais autant fabriqué de Staline et d’Hitler potentiels qu’au 21° siècle.
Les adeptes d’une dictature de la masse, souriante et se présentant comme victorieuse, et débordant pourtant de haine.
Une masse qui déteste tout ce qui n’est pas petit, réduit, médiocre, et dont les composantes se détestent tout autant entre elles.
Une civilisation est morte, une autre est née en trente ans environ; une civilisation de la haine, de la bêtise, où la compassion est surjouée, où la superficialité est une manière de vivre valorisée, et où la superstition et le mensonge sont devenus “cools”.
Une civilisation constructrice de fous, où la psychose dominatrice est non plus combattue, mais revendiquée.
Merci Olivier pour cet article fort engagé.
Oui, bien souvent ces “fous” ont du boulot et sont parfaitement insérés dans la société, justement car celle-ci préfère ce genre de profil :
– un CV bien bien lisse, et tant pis s’il y a mensonge ;
– une personne qui va se taire au bureau, garder sa frustration pour elle (ou l’épandre sur FB)
– ce mental de “gagnant” autodestructif prêt à relever des défis incongrus…
=> J’en ai fait les frais et dû essuyer plusieurs refus d’embauche du fait d’être “trop libre” (je cite !).
Et sinon zut pour les zététiciens, j’ai assisté récemment à un cycle de conférences animé par eux et j’avoue avoir été séduit, du fait déjà qu’ils ne croient pas en tout et n’importe quoi… une valeur en perdition ?!
Bref cela me donne envie d’approfondir sur le sujet pour voir à qui j’ai vraiment affaire 😉
Belle journée, D.