Occupez le terrain

La progression des pratiquants est très variable suivant les individus. Certains progresseront très vite et sans difficultés notables, alors que d’autres verront leurs progrès arriver un peu plus lentement. D’où l’intérêt de changer régulièrement de niveau, de faire des boucles et d’utiliser les nombreuses techniques anti-stagnation proposées dans Turbo (volume 2 de la méthode).
Certains pratiquants mettent également au point des techniques de progression personnelles, variantes de ce qui est proposé dans la méthode, leur permettant de retrouver le chemin de la progression, de débloquer la stagnation. C’est le cas de Spondyleux, qui a formalisé une technique de progression qui lui est propre et qu’il a appelé “l’occupation du terrain“.
J’ai pensé qu’il était utile de vous la faire connaître. Cependant, avant de la tester, assurez-vous d’avoir une bonne maîtrise des techniques déjà proposées dans mes deux livres.
Il faut déjà bien se connaître avant de vous risquer dans des expérimentations qui sortent un peu des sentiers déjà tracés par la méthode.

 

Son témoignage :

“Au cours de l’année 2007, ma progression avec la méthode, qui avait été plutôt bonne et constante jusque là, s’est passablement ralentie. Je faisais difficilement deux séances à 100% par semaine, splittées, et 1 ou 2 séances de cardio. J’avais lâché les séances de muscu complètes depuis pas mal de temps déjà, trop éreintantes.

Lorsque arrivait l’heure des séances je me démotivais. Deux raisons principales :
– affronter une intensité trop forte, qui donne envie de tout sauf de faire la séance.
– la frustration de faire du surplace, car passé un certain seuil mes perfs ne montaient plus.

Depuis quelques temps, j’avais pensé à un système de progression que j’ai décidé de tester en janvier.
C’est une technique que j’ai appelé l’occupation du terrain.

Il s’agit d’un système de progression par palier :
– je commence le niveau normalement, en avançant d’un mode à chaque séance pendant les premiers jours.
– arrivé à un mode moyen, quand ça commence à devenir un peu moins facile, je reste volontairement à ce mode pendant une, deux ou trois semaines.
– une fois à l’aise, j’augmente à nouveau d’un mode, que je conserve une, deux ou trois semaines, et ainsi de suite. Petit à petit, je “grignote” les modes. J’ai appelé cette technique “occupation du terrain” pour bien se mettre visualiser l’idée qu’il faut bien maitriser un mode avant de passer au suivant, qu’il faut être à l’aise.

Les avantages que j’ai trouvé par rapport à la progression normale : 
– je ne me grille pas la récupération avec des échecs répétés et accumulés d’une séance à l’autre.
– L’appréhension avant une séance diminue fortement, car l’absence programmée d’échec ne me mine pas le moral.
– Bien que lente, la progression est contrôlée et quasiment assurée, le niveau de récupération globale augmente.

Maintenant au niveau des séances, je réalise actuellement trois séances à 100% + trois séances de cardio complétés d’exercices ludiques à la gym ball.
J’arrive à harmoniser mes perfs sur la triade, chose impossible avant (A12 chutait systématiquement après B, pareil les tractions chutaient après la triade). Sachant qu’avant, je n’ai dépassé le mode 15 du niveau 4 qu’occasionnellement et avec beaucoup de difficulté, là je maintiens un mode 20 relativement facilement.

J’utilise un système de progression similaire pour la corde à sauter : par exemple CAS 30 secondes + repos 30 secondes, enchainées pendant 30 minutes.
Dès que je suis à l’aise, j’augmente le temps de CAS et diminue celui du repos, jusqu’à ce que je sois à nouveau à l’aise et que j’augmente à nouveau le temps de CAS.
De fait, j’augmente mes perfs parallèlement au niveau musculation et au niveau cardio.

Bien sûr il s’agit d’une technique qui fonctionne très bien pour moi, mais qui ne conviendra peut-être pas telle quelle à d’autres pratiquants. N’hésitez donc surtout pas à la modifier selon vos capacités et vos envies, pour trouver la technique qui marche pour vous.” 

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