Hirault me fait penser à ces serial killers qui font tout pour se faire prendre. Ils ne peuvent supporter de rester dans l’ombre, et sont prêts à subir des sanctions immenses juste pour apparaître dans la lumière.
Tout en cultivant un sentiment de grandiosité tel qu’ils pensent toujours pouvoir gagner. Leur action les mène à l’échec (programmée depuis la petite enfance), alors que dans leur imaginaire, il sont invincibles (sinon ils cesseraient de vouloir détruire, car ce sont des faibles, des gens infiniment peureux).
L’important, pour toutes ces personnes, c’est le fantasme de l’affrontement romantique, le duel sous le soleil, face à celui qui représente le pouvoir.
Quitte à mourir aussi…
Notons que le romantisme peut se définir ainsi : “puisque l’amour n’est pas possible, alors je lui préfère la mort.”
C’est un culte de la mort et de la destruction. C’est “moi seul face au monde vide de sens. Et je prends du pouvoir sur la mort en devenant son agent.”
J’ai vu beaucoup de gens, dont certains avec qui j’ai été en contact étroit, qui voulaient absolument me faire savoir tout le mal qu’ils me faisaient, la destruction qu’ils souhaitaient voir de ma famille et de ma personne, et l’aspect héroïque de leur combat contre moi.
L’acte seul ne suffit pas, aussi sordide soit-il; il faut que cela se sache, il faut que la victime ultime sente l’haleine du tueur.
Tout ce qui représente l’amour, la joie et l’ordre, doit être freiné, handicapé, détruit.
Ne doit rester dans le monde que le chaos qu’ils ont en leur coeur et en leur esprit.
Cette jubilation de la mise à mort en dit tellement sur la souillure constante, depuis l’enfance, qui noie leur âme, donc leur humanité.
“Puisque l’amour n’est pas possible en ce monde, alors je lui préfère la mort.”
Reste à trouver quelqu’un qui représente tout ce que je hais…
Et, à le combattre pour oublier le regard noir de ma mère; celle qui aurait dû me donner la foi en la vie, l’amour des autres.