CHANGEMENT et AUTONOMIE

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CHANGEMENT et AUTONOMIE

 

Comment bien décider?

Désolé, mais vous irez toujours dans le sens du plus facile, quoi que vous en pensiez et disiez.

(sans reprogrammation de ce que vous êtes, menant à un recul salvateur par adjonction de multiples informations régénératrices, vous aurez la croyance erronée de choisir librement, et refuserez bêtement toute influence, sans même savoir que ce refus est la marque de votre aliénation)

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On ne fait pas d’effort cérébral, menant à des choix adéquats, par un acte de volonté “libre”, soudain, ex-nihilo (fondé en soi sans influence extérieure).

Il faut une stimulation perturbante pour que cela arrive.

Selon la logique systémique (redondances des systèmes), la majorité des gens va toujours dans le sens du plus facile. C’est une stratégie naturelle d’économie de soi à court terme, qui dépend entièrement des conditionnements ayant eu lieu dans l’enfance.
Les systèmes sont conservateurs par définition, et fonctionnent toujours à court terme de manière globalement économique, même si c’est à moyen et long terme néfaste pour eux.

Celui qui fait du crossfit et sort de chaque entraînement exténué va me dire que j’ai tort, vu son expérience. Je lui répondrai que cet épuisement est encore ce qu’il y a de plus économique pour lui, bien plus économique que de refonder son épistémologie (qui suppose un effort du système entier, et non un simple effort physique tourné vers la performance).

Il faut avoir une très bonne vision de ce qui est humainement à désirer et faire pour ne pas aller dans le sens du plus facile. Il faut donc avoir été reprogrammé. compte tenu des valeurs de l’idéologie dominante, qui vont à l’encontre d’une bonne compréhension de soi; et cette reprogrammation dépend entièrement de la culture (absorption d’informations enrichissant la prise de décision du système, qui se fait en assimilant les travaux de nombreux auteurs).

Le plus facile, compte tenu de ces conditionnements, peut nous mener (dans la majorité des cas en fait) à notre perte.
Il faut donc une légère (écologique) reprogrammation du système-individu, pour qu’il modifie sa trajectoire, ce qui peut conduire à un effort légèrement supplémentaire de sa part (si tout va bien).
La modification de trajectoire, même très bénéfique, ne correspond pas nécessairement à une prise en charge du système par lui-même pour une ouverture permettant l’augmentation des choix possibles, et la nécessité bien comprise, et intégrée au processus de décision, d’efforts supplémentaires (se perturber soi-même). Cette prise en charge se situe à un autre niveau d’organisation, qui implique de penser la commande de la commande.
Si cela fonctionne, on parle d’augmentation de l’autonomie du système.

Et cette perturbation légère, écologique, vient toujours de l’extérieur. Dans ce cas, il s’agira de l’éveil dû à l’implication raisonnée d’un tiers déjà instruit de ces phénomènes.

Il peut y avoir aussi perturbation plus violente, mais si c’est parfois très bénéfique, ce peut être aussi complètement destructeur pour le système-individu, qui soit sera incapable de s’adapter à l’arrivée de de nouvelles informations, soit sera adapté à court terme, mais trop peu équipé pour tenir face à la violence soudaine de la perturbation, et ses conséquences, et déclinera par manque d’informations susceptibles de le réorienter peu à peu.

La perturbation écologique est préférable, dans un premier ou dans un second temps (après une grosse secousse, telle celle que peut engendrer un article semblable à celui-ci, ou un commentaire qui secoue).

CONCLUSION : tous ceux qui déclarent décider librement sont ceux disposent de la plus faible autonomie.
Paradoxe engendré par la manque de recul sur soi.

Toute augmentation de l’autonomie passe un temps par une période de flou, suite à une perturbation, avec efforts plus importants. Une fois le stockage d’informations bien effectué, alors on s’installe dans la facilité. C’est là, comme le dit Edgar Morin qu’une notion élucidante peut devenir une notion abêtissante.
Il faudra donc de nouvelles perturbations, et celles-ci ne peuvent venir que par les autres (ou par un hasard heureux, mais c’est, par définition, plus aléatoire).

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