IL NE FAUT PAS SORTIR DE SA ZONE DE CONFORT

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IL NE FAUT PAS SORTIR DE SA ZONE DE CONFORT
(mais il faudrait déjà y être, ce qui n’est pas le cas pour la majorité, et donc il faudrait d’abord savoir comment y retourner)Déjà, il faudrait y être, ce qui est impossible pour la majorité des humains, ayant été éjectés de leur zone de confort dès le plus jeune âge par les comportements parentaux, et devenus inaptes à y revenir à cause des contraintes imposées par la mémoire traumatique.

Cet éloignement plus ou moins important de la zone de confort (zone de fonctionnement optimal du système corps-esprit) est directement lié aux pathologies qu’Henri Laborit qualifie de psychose.

Les compensations qui font suite à la répression infantile des émotions, que l’on retrouve exprimées chez chacun dans ce que Reich appelle “caractère” ou Bateson “apprentissage secondaire” vont de la petite et constante rêverie psychotique aux cas de sociopathie aigüe.

Petite et constante rêverie psychotique :
– être dans sa bulle.
– timidité et difficultés relationnelles.
– accro à la recherche du bonheur.

Sociopathie aigüe :
– le bodybuilder dopé, ex-ado boutonneux et solitaire, enfermé dans les maths et les jeux vidéos, qui, ivre de puissance, va se faire beaucoup de mal à l’entraînement, et qui méprise les faibles, CAD ce qu’il est encore au fond de lui.
– L’autiste asperger qui se déclare humaniste, mais manifeste dès qu’il en a l’occasion sa soif de pouvoir et de destruction de l’autre.
– le “troll” internet qui, inapte à faire sa vie, cherche, dans un emballement compulsif qu’il ne peut contrôler, à détruire absolument tout ce qu’il ne pourra jamais être, caché sous un pseudonyme.

De l’un à l’autre (petite psychose à forte psychose), il y a de nombreux degrés.

Plus une personne aura dû réprimer ses émotions étant enfant, plus elle niera ses réels besoins.
Plus elle aura dû réprimer ses émotions, plus elle se sera construite une image pour compenser et arriver tant bien que mal à exister, malgré ce sentiment profond de non-amour, de rejet parental.

Le lien sécure, dont a tant besoin le petit d’homme pour une vie saine, équilibrée, épanouissante, aura été détruit par des parents inaptes, surmenés, devenus agressifs et négligents, tout en surinvestissant ou projetant leurs propres douleurs dans leurs enfants.

L’enfermement dans l’image (qui peut être rôle social, étiquette psychopathologique avantageuse – ou pas -, délire du justicier, du vengeur ou du super-héros) est ce qu’on nomme “narcissisme”.

Plus on nie soi pour se laisser prendre par l’inflation du moi (image de compensation), plus on est narcissique.
Et plus on est autodestructeur et destructeur.

« Le narcissique devient son propre monde et pense être le monde tout entier. »
(Theodore I. Rubin)

Les personnalités narcissiques « présentent des combinaisons variées d’ambition démesurée, de fantasmes de grandeur, de sentiments d’infériorité, en même temps qu’ils sont esclaves de l’admiration et des louanges d’autrui. »
Ils éprouvent « une incertitude et une insatisfaction chronique d’eux-mêmes, un besoin conscient ou non conscient d’exploiter impitoyablement les autres. »
(Otto Kernberg)

« Les narcissiques ne fonctionnent pas en termes d’image de Soi réelle, dans la mesure où elle leur est inacceptable.
Mais comment s’arrangent-ils pour ignorer ou nier la réalité ? La réponse, c’est de ne pas regarder du côté de Soi. »
(Alexander Lowen)

Vous aurez compris que :
1 – nous vivons dans une société narcissique. Car peu nombreux seront ceux qui ne pourront se reconnaître dans ce texte et les citations. Les causes en sont les violences éducatives et l’imaginaire social de guerre de tous contre tous, de concurrence effrénée, qui renforce la répression de soi et l’enfermement dans une image.
2 – nous sommes tous plus ou moins narcissiques, de l’obsession de la séduction (cf le succès de facebook) afin de faire vivre une image idéale compensant une vie de merde.,. jusqu’aux psychopathes/sociopathes, que l’on peut voir animer des pages facebook ordurières, aux trolls cherchant à blesser, humilier, pour enfin parvenir à jouir un tout petit peu. Sans oublier les obsédés du fric, prêts à tuer pour en avoir toujours plus…
3 – la volonté de nuire est symptomatique de la fuite de la mémoire traumatique. Plus on veut nuire, plus on est en souffrance. La fuite va jusqu’au déni de la volonté profonde de détruire ce qui nous met face à notre mémoire traumatique (notre responsabilité vis à vis de nous-mêmes). Plus on passe de temps à chercher à jouir en faisant du mal, plus on est dans la fuite de soi et plus on montre son impuissance (la puissance se démontre dans la capacité à jouir sans faire ou se faire mal).

Ceux ou celles qui s’exhibent sans vouloir/pouvoir prendre de recul sur le net (notamment facebook), sont condamné(e)s à toujours exhiber davantage pour occuper le terrain face aux autres, aux concurrents exhibitionnistes, à toujours plus se mettre sexuellement en avant (tout en le niant, bien entendu).
Quand l’exhibition impensée ne parvient plus à rassurer un peu une personnalité tourmentée par des démons insatiables, quand on ne peut plus briller, que le jeu a perdu sa saveur, au moins temporairement, alors le besoin de détruire se fait jour et de plus en plus pressant chez les personnes les plus en souffrance et dans le rejet d’elles-mêmes.

Chez d’autres, cette exhibition s’accompagne d’un travail sur soi, d’un recul et de la recherche de ses émotions enfouies, refoulées. Elle se fait sans haine, et sans volonté de nuire (mais non sans peine). Car on est conscient que ce qu’on ressent de violent n’est pas causé par l’autre, mais par ce qui nous tourmente depuis nos propres profondeurs.
On sait qu’il va falloir ressentir sa peine refoulée, ouvrir les vannes, et non pas externaliser la violence des émotions enfouies en attribuant son mal-être à un autre qu’il va falloir à tout prix salir et détruire.

Sur les pages Lafay, nous avons différents publics, et le tri se fait automatiquement avec un peu de temps. Les cas de narcissisme extrême (psychopathes, sociopathes, qui peuvent être parfaitement intégrés à cette société malade) sont malheureusement irréductibles.

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