The MASK à RADE

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The MASK à RADE

Les mimiques, en sport ou en société (dans les relations, familiales, conjugales, amicales, d’entreprise) sont parfois des masques (comme sur la photo de Marine LELEU sur notre dernier article).

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Nous en portons tous, sans exception, avec une plus ou moins forte magnitude. Et cette magnitude sera dépendante de notre faculté à se repenser (nous le verrons un peu plus loin, par le biais de notre confrontation à notre mémoire traumatique et à l’utilisation des outils constructivistes).

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Cette “fausseté” que l’on peut dénoncer, n’est pas conscientisée. Elle n’est ni voulue, ni désirée.
Il est valorisant aux yeux de tous de montrer sa souffrance et de sourire dès que possible (injonction paradoxale).
On peut aussi ne rien montrer en apparence alors qu’on souffre intérieurement.

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Mais on ne peut pas ne pas communiquer (Watzlawick) sa souffrance. Ne pas faire de mimique est aussi une mimique quand on a une mémoire traumatique!
NOUS PORTONS DONC TOUS DES MASQUES PLUS OU MOINS ATTRAYANTS, PLUS OU MOINS SEDUISANTS, PLUS OU MOINS REPOUSSANT, MAIS CE SONT TOUJOURS DES MASQUES.
Une fois tombé, c’est l’ETRE qui se révèlera, signe de véritable épanouissement.

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Donc cette fausseté est-elle condamnable par nous qui portons aussi des masques (et même par ceux qui en portent moins)?
Le fait que chacun d’entre nous porte un masque devrait nous faire dire que l’autre, celui qui ignore encore ses conditionnements, n’est pas coupable de cela, puisqu’il est formaté pour agir ainsi et ne pas voir qu’il agit ainsi.
Mais une fois qu’il saura ce qui va suivre, il deviendra responsable de ce qu’il dit et de ce qu’il fait.
Il passera de la trivialité au recul critique (s’observer en train d’observer), au Gnothi Seauton (connais toi toi même).
Et si vous pensez vous connaitre assez, c’est peut être aussi encore le masque, l’armure qui fait son effet.

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LE PORT D’UN MASQUE EST UN APPRENTISSAGE
Le système “corps/esprit” ( l’individu/environnement) a appris à s’adapter à un stimuli, par une réponse conforme aux demandes de la socio-culture. La socio-culture fournit les stimuli pour s’auto-réguler, s’auto-valider.
D’abord, il y a apprentissage de type 1 (Pavlovien ou chez les béhavioristes comme Skinner, ce qu’on nomme mémoire associative).

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Puis cela évolue en apprentissage de niveau 2 : on apprend à apprendre, on réutilise un apprentissage (ne pas montrer qu’on souffre quand on est humilié, dévalorisé, ignoré par ses parents et à l’école) à d’autres domaines (sport, soirées, réunions d’entreprise, etc..).
Ce type d’apprentissage permet d’anticiper les situations et formate notre vision du monde (ici en mal).
Et plus on passe les strates d’apprentissage, plus il va être difficile de faire machine arrière. La mémoire associative se calibre, et fait route dans un sens, celui de l’entropie.
Le masque est une protection de notre véritable souffrance: celle de ne pas ETRE.

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Il est la terminaison de la cuirasse musculaire dont parlent Reich, et Fisher dans son livre le Chevalier à l’Armure Rouillée.
CYBERNETIQUE ET CONFRONTATION A SA MEMOIRE TRAUMATIQUE SONT LES GARANTS du retour à la norme de santé mentale et physique: POUR RETROUVER NOTRE ZONE DE CONFORT.

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La cybernétique et le constructivisme donnent les outils pour se réorienter, pour complexifier un système en souffrance (l’individu est incertain dans notre socio-culture) comme le stipule le tome 2 de la méthode.
En plus de cela, fouiller en profondeur sa mémoire traumatique va permettre de broyer ces croyances qui font de nous des incompris, des marginaux, des victimes, des bourreaux.
Pas de libération, de déploiement possibles, de son être, sans fouiller ses traumas infantiles. Sans se regarder dans le miroir de l’horrible vérité.
Pas de logique de coopération possible sans briser la cuirasse dans laquelle nous ont enfermé nos parents et nos éducateurs.

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SOURCES
Alexander Lowen (La peur de vivre)
Alice Miller
Eric Fromm (Avoir ou Etre)
Wilhelm Reich (L’analyse Caractérielle/ La lutte sexuelle des jeunes)
Dany Gerbinet (Le thérapeute et le philosophe)
Hannah Arendt (Responsabilité et jugement/ Considérations Morales)
Henri Laborit (La légende des comportements)
Robert Fisher (Le chevalier à l’armure rouillée)
Alain Ehrenberg (l’individu incertain)
Paul Watzlawick
Gregory Bateson
Jean-Jacques Wittezaele
Heinz Von Foerster

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