L’AMOUR : TOUCHER LES ÉTOILES ou PATAUGER ad libitum DANS LA MERDE?

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L’AMOUR : TOUCHER LES ÉTOILES ou PATAUGER ad libitum DANS LA MERDE?

 

L’amour, c’est deux systèmes biologiques qui ont des attentes que chacun d’entre eux peut combler chez l’autre, au moins temporairement.
Dans ces attentes, il y a des déterminants connus, et il y en a beaucoup d’inconnus. C’est la magie de la chose : ne pas tout comprendre, ne pas tout contrôler.

Ensuite, il s’agit de creuser soi, l’autre, la relation.

Parfois, ce qui semble un simple “détail” peut émouvoir, créer en soi de l’attachement pour un autre, et l’on a envie d’avancer pour juste continuer à éprouver cette émotion.
Si l’on est assez sage et instruit, en ce qui concerne les relations humaines, on va chercher d’autres émotions que l’autre peut faire naître en nous, les co-construire si possible.
C’est là que nait l’intime, la singularité d’une relation, où l’on se sent encore plus proche, lié, donc… amoureux.
L’amour, c’est la découverte d’un intime, d’un terrain commun co-construit. C’est un doux effort.

On est assez loin de l’amour basique qui se résume à : il/elle est séduisant physiquement (selon les critères esthétiques du moment) et je me sens sexuellement attiré, donc je suis amoureux. Si il/elle répond à mon désir, alors nous sommes amoureux. Après six mois de sexe, nous commencerons à nous ennuyer, toujours non-connaissants l’un de l’autre, nous aurons épuisé notre désir. Alors, lentement, nous nous éloignerons l’un de l’autre. Nous nous séparerons, nous nous tromperons, ou nous ferons un enfant afin de continuer cette relation, afin de ne pas cesser de vivre, dans l’imaginaire, le mythe premier.
Puis nous nous séparerons après ce premier enfant. Si nous sommes bien imprégnés des mythes sociaux, nous ferons peut-être un deuxième enfant. Et tout ira de plus en plus mal, dans une relation étriquée, douloureuse, frustrante.

L’amour n’est rien sans création d’un intime. Et l’intime, ce n’est pas juste péter au lit à deux en regardant Hanouna 🙂

C’est la création d’un territoire commun, sur la base d’émotions premières, qu’on va creuser, chercher à comprendre, renouveler, en commun.
Et c’est aussi (et surtout) la volonté d’ouvrir le monde de l’autre, de favoriser, par l’attention, sa croissance.
Faire cela à deux, c’est créer un lien unique et très fort.

Et, même dans ces conditions, ce lien peut être rompu, dissous par les difficultés de la vie (il y a tant de tragédies qui brisent la beauté, surtout avec le système social dans lequel nous vivons)…
Il aura néanmoins existé, été vécu.
Et ce sera cette magie là qui continuera à nous remplir, et perpétuera notre foi.

Une fois compris cela, on sait que l’amour, le “grand amour”, est toujours à venir. On peut continuer à croître, et ce qu’on a vécu, bien compris, peut nous faire croître, offrir d’autres regards, d’autres rencontres, d’autres opportunités. D’autres émotions, d’autres co-constructions…

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