Vos représentation mentales : douceur ou « auto-violence » ?

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Vos représentation mentales : douceur ou « auto-violence » ?

Des dizaines de milliers de femmes ont eu des résultats très importants avec la Méthode Lafay. En termes de perte de poids, remodelage et bien-être, c’est la plus efficace des pratiques, relativement à l’investissement en temps et en énergie.
Les gens ont quand même 12 ans de recul (le livre est sorti en 2005).

Pourtant, malgré des résultats très importants, un nombre remarquable de femmes est allé, après une transformation fabuleuse, pratiquer du crossfit, l’entraînement peu construit de Sonia Tlev, de la musculation traditionnelle, ou d’autres programmes « fitness » nettement moins efficients.

On peut se demander pourquoi des femmes, qui ont affiché de magnifiques résultats sur les pages Lafay, avec 2 à 3 entraînements par semaine seulement, et un bien-être ressenti immense, ont préféré « en chier ».

Souvent, j’ai des nouvelles d’anciennes pratiquantes, au cours de discussions facebook mp. Je vais voir sur leur page pour vérifier, et je constate qu’elles parlent toujours du fait d’en baver à l’entraînement. Il « faut que ça fasse mal »…

Dans l’article « Je ne serais jamais assez belle », je parlais de ces femmes qui misent tout sur l’activité physique, sur la quête de perfection corporelle, alors que, en réalité, leur véritable quête, la plus profonde, est ailleurs.
On mise tout sur le corps, par incompréhension ou méconnaissance de son véritable fonctionnement, des traumatismes qui nous ont conditionnés, mais on le fait aussi pour se fuir…

Cette fameuse mémoire traumatique, que nous avons tous, ou presque tous, qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour l’éviter !
Et on voit à quel point on va mal quand on abandonne la douceur à l’entraînement, afin d’aller vers des pratiques souvent bien moins efficaces, mais où on en « chie »… Ou l’on en bave et où on peut mettre en scène son héroïsme et son auto-destruction, le mal qu’on se fait à soi-même, sur facebook.

Le problème, et j’en ai parlé dans un autre article, c’est ce qui se passe quand on atteint rapidement son objectif (ou pas loin) en douceur, et qu’on se retrouve face à notre propre vide intérieur.
Tout le monde n’a pas forcément envie de se dire qu’on s’est mis à la musculation pour toute autre chose que la seule beauté corporelle, ou en croyant que cela allait résoudre TOUS nos problèmes.
Tout le monde n’a pas envie de se dire qu’on a fait aussi, et peut-être surtout, de la musculation pour se fuir. Pour s’éviter soi-même…

Le souci avec la douceur, c’est qu’un grand vide peut s’installer quand on a atteint son objectif. Un grand calme s’installe et on sent alors des « trucs » gênants qui « remontent »…
C’est plus facile de passer à côté de soi, de s’oublier, quand on vit dans le bruit et la fureur.
Les douleurs qu’on se fait, l’épuisement à l’entraînement, cela évite de penser ; et puis on se sent davantage conforme à l’idéologie dominante (faite de stress, d’humiliations, de « la réussite passe par la souffrance »).

Oui, cela vaut le coup de se poser la question : pourquoi des femmes qui ont eu d’excellents résultats en douceur, leur tournent le dos et se fixent comme objectif, non plus vraiment le corps (elles l’ont déjà atteint), mais un environnement idéologique (douleur, exhibition de sa peine physique – et donc morale – sur facebook, mode de vie décérébré de fitness girls dopées) ?

Celles qui ont lu les articles sur l’enfance, les conditionnements au No Pain No Gain, qui ont regardé nos vidéos, les entretiens avec Joël Monzée, ont de quoi, il me semble, apporter une réponse à cette question 🙂

Et cet article permet de prendre un peu de recul sur vos « choix »…

Vous pourrez noyer votre « mémoire traumatique » dans l’entraînement usant, chronophage, douloureux, et vous la raconter sur facebook, cette mémoire refera surface un jour ou l’autre. Elle est increvable !
Et cela viendra forcément. Et cela ajoutera à votre malheur. L’échec du reconditionnement de soi par la violence, par l’oubli de sa dimension humaine et spirituelle (la pensée, la réflexion et le « connais-toi toi-même ») est pourtant patent dans notre société. Mais chacun croit toujours faire mieux, différemment, ou n’y réfléchit pas, allant là où la pratique sportive ressemble le plus au matraquage social (tv, médias divers, travail, école).

Apprendre à vivre avec douceur, en se pensant à l’aide d’outils adéquats, cela devrait juste être la base. Même si c’est source de tristesse, mélancolie, de sentiment de fragilité, à certains moments du parcours.
Les outils, vous les avez sur nos pages, dans nos articles et nos vidéos.

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