LIBERTÉ DE MES FESSES !

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LIBERTÉ DE MES FESSES !

Nous avons tous en nous cette idée et, formatés par elle, nous la défendons âprement. On peut donc dire que cette idée, nous ne l’avons pas choisie librement, mais, qu’au contraire, elle nous… détermine.

La peur extrême d’avoir un “destin”, de ne pouvoir changer de voie, conditionne (détermine) cette défense du libre-arbitre.

Pourtant, la plupart des gens a une vie bien linéaire…
Donc, ce que les gens défendent, c’est pas la réalité de leur vie (une vie libre), mais simplement leurs rêves (ce qui compense la vie triste et froidement déterminée qu’ils ont).

Or, dans la vidéo publiée récemment, Henri Atlan explique bien la différence entre “tout est écrit d’avance” et un déterminisme bien compris (qui nous permet d’être beaucoup plus libre et d’échapper justement à de nombreux conditionnements).

En fait, la vision cybernétique, scientifique, du déterminisme, une fois bien comprise, est un excellent moyen de construire sa foi et de rêver
Car elle libère et donne des moyens pour vraiment changer sa vie.

Mais c’est peut-être ce qui fait peur aux gens : se voir devenir responsables de leur vie, et pas seulement s’en rêver responsables, tout en restant toute sa vie, soumis au système en place.

C’est le grand paradoxe de la notion de libre-arbitre : ceux qui le défendent le plus sont ceux qui ont le moins envie d’apprendre (donc qui ont le moins la possibilité de changer)

 

horoscope

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Précisions sur le rapport entre perturbations (évènements qui nous modifient qu’on en ait ou non conscience) et déterminisme :

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Ce n’est pas nous qui décidons des perturbations aléatoires qui surviennent (sinon ce ne serait plus aléatoire), mais une fois survenues, elles sont causes de modifications en nous (elles nous déterminent).

La théorie de l’auto-organisation du vivant (Bateson, Atlan, etc.) explique que la complexification des organismes provient de perturbations aléatoires. La perturbation aléatoire nous détermine (et peut nous détruire comme nous construire).

Dans la Méthode Lafay, fondée sur la logique cybernétique, on met en place des perturbations contrôlées, dont le but est de complexifier l’organisme en le stressant au minimum (voire pas du tout).
Une perturbation contrôlée (non-aléatoire) détermine donc les transformations physiques et psychiques de l’organisme.
L’idée même de perturbations contrôlées m’a été inspirée par ce que j’ai appris en cybernétique. Les savoirs engrangés, mes expériences, sur une base culturelle donnée et un fonctionnement biologique donné, ont déterminé ma conception de la musculation.

A noter qu’une perturbation peut être aléatoire tant que nous ne la comprenons pas. A partir du moment où nous la comprenons, nous pouvons modifier la manière dont elle nous détermine, l’éviter, ou en faire une perturbation contrôlée
Est-ce une affaire de “libre-arbitre”?
Non, car bien que libérés par la connaissance (ayant plus de contrôle), nous sommes encore déterminés dans nos actes par la connaissance acquise, qui elle-même a été le fruit de de savoirs, histoires, rencontres, expériences…

Et ce que nous savons a des limites, que nous ne voyons en général pas (c’est la problématique des tâches aveugles cognitives et des paradigmes)
Ces limites nous déterminent (agissent sur nos conceptions et réalisations)…

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