BLAGUE D’HENRI ATLAN SUR LE LIBRE-ARBITRE

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BLAGUE D’HENRI ATLAN SUR LE LIBRE-ARBITRE

L’esclave d’un stoïcien venait de voler son maître.
Celui-ci s’en aperçoit et le fait capturer.
Et le fait battre…

L’esclave, cherchant à profiter de la vision déterministe professée par son maître lui dit : “Pourquoi me battre puisque, si je vole, c’est que j’ai été déterminé pour le faire?”

Et le maître de répondre : “tu as peut-être été déterminé pour me voler, mais j’ai été déterminé pour te battre.”

Henri Atlan (une des références centrales de la Méthode Lafay) considère cette blague comme très profonde, et elle l’est sans conteste.

Lui-même a largement discouru sur le libre-arbitre et sa non-existence. Il est aisé à un esprit avisé de montrer que le libre-arbitre n’existe pas.

Certaines philosophies, et religions, se sont bloquées sur le libre-arbitre, ne voulant/pouvant le penser, puisqu’elles le considère comme base de l’éthique.
Sans libre-arbitre, point d’éthique, et donc c’est le chaos social qui domine et l’absence d’évolution de la morale, et de l’Homme.

Et, dans nos société contemporaines, le libre-arbitre est un des fondements de la toute-puissance de l’individu, qui se conçoit sans les autres, et même carrément CONTRE les autres.
Si le libre-arbitre s’écroule, alors le mythe de l’individualisme s’écroule lui-aussi. Et le mythe de la jouissance décomplexée, aux dépens des autres…
D’où cette défense acharnée du libre-arbitre, qui soutient pourtant un modèle de société aliénant, rendant les gens malheureux et fous.

Mais il n’est pas besoin de libre-arbitre pour être un sujet moral, capable d’évoluer. Et un individu pleinement épanoui…
On peut admettre que l’on est totalement déterminé, sans pour autant abdiquer d’une conception élevée de la morale.
Il suffit pour cela de disposer des outils cybernétiques/systémiques, qui permettent de se décentrer et de comprendre que ce sont les autres qui nous permettent de changer; et de mieux concevoir nos conditionnements, de mieux saisir ce qui nous empêche d’évoluer.

Ces outils écosystémiques permettent de comprendre qu’il est de notre intérêt d’être moraux. En les apprenant, en les comprenant, l’on devient moral… par nécessité 🙂

 

(3 petites minutes à ne pas louper, par une des principales références de la Méthode Lafay, dont le magazine LA RECHERCHE a dit en 2005 qu’il avait eu 40 ans d’avance)

Henri Atlan, un des grands génies cybernéticiens du 20° siècle, avec Wiener, Laborit, Von Foerster, Bateson, Morin.

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