La résistance au changement

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La résistance au changement

 
La TERREUR face à la possibilité d’un changement véritable peut être bien plus forte que la SOUFFRANCE ressentie en restant dans sa marge de fonctionnement habituelle (sa zone d’inconfort).
 
Ainsi, certaines personnes peuvent tenir un discours “officiel” : “il me faut du temps. J’ai besoin de changer progressivement.”
 
Et cela parait très raisonnable.
Mais, en leur for intérieur, à un niveau infra-conscient qu’elles ne maîtrisent pas, ignorent ou ne veulent/peuvent pas connaître, ce qui se passe est différent du discours de surface.
En fait, leur résistance au changement est tenace, pugnace et les conditionnements à l’oeuvre depuis l’enfance sont écrasants.
Ils écrasent… à l’insu de la personne.
 
En effet, dès qu’on prend un peu de recul, on voit bien le paradoxe : la personne dit ne plus vouloir souffrir, mais elle a du mal à passer à un autre niveau. Son mal-être est considérable, elle dit vouloir absolument changer, mais se bluffe elle-même en y restant sous couvert de “progressivité”.
Sa terreur de changer est bien plus forte que la souffrance du quotidien.
 
Pour changer vraiment, il faudrait que sa terreur de rester dans sa souffrance soit plus forte que sa terreur de changer “pour de vrai”.
 
Soit parce qu’elle aura pris conscience de cela, ou intégré cette terreur de voir cela continuer indéfiniment.
Soit parce qu’en “prenant son temps”, elle va surtout, à terme, se prendre encore des murs et qu’arrivera un moment où sa capacité d’illusionniste ne saura camoufler plus longtemps la réalité de sa fuite.
 
C’est bien d’être combatif.
Mais il arrive que notre énergie dépensée pour ne pas changer soit équivalente (ou plus forte) que notre énergie à combattre pour sortir d’une situation de souffrance (qui dure et dure encore).
A court terme, on a l’impression de changer (car on modifie des éléments du système de vie).
A plus long terme, le bilan sera égal à zéro.
Et dans une vie de lutte contre l’entropie, zéro est égal à la régression, à la dégénérescence du système.

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