APPRENDRE, PROGRESSER, S’ÉPANOUIR

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APPRENDRE, PROGRESSER, S’ÉPANOUIR
C’est toute la différence entre avoir des bagages ET se cultiver.Comment on fait pour développer sa capacité à apprendre? On s’attache à construire son amour de la vie.
C’est alors que tout nous intéresse, nous remplit, et sans beaucoup d’efforts.
 
Celui qui sait voir au-delà du domaine qu’il étudie, et qui éprouve du plaisir à chaque nouvelle journée (car elle va le faire croître) va absorber bien plus facilement les savoirs du domaine qu’il étudie.
Celui qui a comme seul horizon ce qu’il étudie va le concevoir comme une montagne haute, à franchir par la force.
 
Aimez la vie, aimez ce que vous pouvez devenir, aimez les autres et vous serez une véritable éponge.
 
En cybernétique, cela s’explique par le principe de complexification potentielle des organismes vivants.
C’est l’idée (démontrée) qu’il existe une dialectique entre la redondance (la volonté de fixation d’un système dans un état donné atteint) et la complexification (ajout de nouvelles données qui augmente l’étendue du système sans le détruire).
 
Potentiellement, nous pouvons croître presque indéfiniment. Et c’est le processus de croissance reconnu encouragé, qui va faire de nous des “éponges” (à savoirs).
 
Mais, dans notre système de civilisation, la croissance n’est pas encouragée (elle va contre le conformisme dont a besoin la société). L’éducation (scolaire, parentale, sociale) tend à “figer” les individus dans des états “stables” et à exiger d’eux qu’ils s’adjoignent des connaissances professionnalisantes (des “bagages” professionnels).
Cela demande donc beaucoup plus d’efforts pour “apprendre”…
Il faut scotcher en soi des connaissances de force, puisque le processus d’intégration naturel (la croissance) a été interrompu.
 
C’est le prix à payer pour que notre société basée sur une échelle de dominance stricte puisse se perpétuer telle quelle : la mort “spirituelle” des individus (la mort de leur croissance) permet au conformisme et à la soumission de pouvoir exister et solidifier l’ordre social.°
 
NOTA :
Heinz Von Foerster (physicien, constructiviste et l’un des premiers cybernéticiens) appelle “trivialisation” le fait de construire la “normalité” des individus. On les empêche de croître afin de les rendre prévisibles et donc plus facilement exploitables et contrôlables.
 
Ce qui se passe avec l’utilisation massive de nos données personnelles (facebook, google, etc.) n’est que le parachèvement de cette trivialisation.
Nous devenons encore plus prévisibles, donc plus facilement contrôlables.

°

PS : l’illustration n’a rien à voir avec le texte.
Si si
Ne cherchez pas.
Ou alors on peut y voir une métaphore du macho effrayé à l’idée de voir une femme plonger dans la vaste étendue de l’océan de la connaissance
 

En illustration: vignette tirée de la BD Natacha, de François Walthéry.

 

Une réflexion au sujet de « APPRENDRE, PROGRESSER, S’ÉPANOUIR »

  1. Rien à redire sur l’article, ce qui y est dit est intéressant.

    En revanche je ne saurais que trop vous conseiller d’ajouter un petit copyright pour le dessin, ça ressemble à une vignette ou une illustration tirée de la BD Natacha. Ou au moins précisez-en le nom de l’auteur (belge et talentueux !) : François Walthéry.

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