JE VAIS ENCORE VOUS FAIRE VOMIR

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JE VAIS ENCORE VOUS FAIRE VOMIR

(ce qui devrait plaire aux sportifs qui rendent un culte quotidien à la déesse « Intensité »)

En illustration, un pratiquant de la Méthode Lafay, qui se muscle hors des sentiers archi-battus de l’auto-destruction masturbatoire.

(Harry Carson, joueur de football américain de 1976 à 1988)

« Ils portent leur carapace musculaire et, à l’intérieur, il n’y a rien ; il y a le vide. […] Ils sont dans un état de mort psychique, de mort spirituelle. »
(Claire Carrier, psychanalyste, psychiatre, médecin du sport)

« Les athlètes sont jeunes, ils vont nier les effets secondaires. Les grands dopés ont toujours nié les effets secondaires […]. Il y a une négation, un déni des effets secondaires. Et on se dit : ”on se dope pour une période donnée et, comme ma carrière sportive sera courte, je pourrai vivre avec les effets secondaires. Et avec le fric que j’aurais fait, je pourrai me permettre les cardiologues qui vont me réparer, qui vont me faire des pontages, les médicaments qu’il me faudra, ou même les transfusions de foie que ça me prendra pour régler mon problème.”
Malheureusement c’est pas le cas. C’est dans la pensée magique qu’ils s’installent […] »
(Christine Ayaotte, directrice du laboratoire de contrôle du dopage, INRS Montréal)

« C’est pas une pratique déviante le dopage. C’est une pratique conforme aux mœurs du milieu. C’est faire le métier le mieux possible. C’est se conformer à la devise olympique ”Plus haut ! Plus vite ! Plus fort !
C’est là où il y a une ambiguïté, une complicité des institutions sportives. »
(Jean-François Bourg, économiste du sport)

Extraits du documentaire « Le revers de la médaille » avec de nombreux témoignages de sportifs et quelques belles analyses.

 

Et j’y ajoute ce texte, que j’ai écrit il y a déjà quelques années :

« J’aurais eu beaucoup moins de problèmes si j’avais seulement montré les effets secondaires néfastes du dopage. Cela se fait depuis 40 ans.

J’ai eu des problèmes, car je suis remonté aux sources du dopage, au ”No Pain No Gain”, à ce qui conditionne les désirs/rêves des gens et aux solutions proposées. Mes textes ont poussé les gens à se remettre en question, à penser leurs ADDICTIONS. et ça, ça déplaît fortement

arthur-1Si tu parles des effets secondaires, la personne peut toujours se dire que cela arrive aux autres mais que cela ne lui arrivera pas à elle.
Par contre, si tu mets le doigt sur ses mécanismes psychiques, alors, là, elle se sent directement touchée. Elle ne peut s’échapper, trouver une parade mentale. Donc, soit elle te fuit, soit elle riposte pour prendre le pouvoir et démolir ton argumentation, de manière généralement très agressive.

Avant que je ne propose une analyse du ”No Pain No Gain”, les pratiquants de musculation étaient fiers du mal qu’ils se faisaient, de leurs “blessures de guerre” (tendons, vertèbres et articulations détruits). Ils revendiquaient le culte de la douleur.
Depuis que mes articles ont été publiés, Ils ont ressenti le NPNG comme quelque chose de négatif, d’un peu honteux.
Bref, ce qui était fierté est devenu vice.

Ils ont compris, mais il faut ensuite pouvoir changer, et ça c’est dur.
Alors qu’agresser pour tenter d’étouffer ce discours qui leur fait mal (plus que des séances NPNG et des blessures) est une réaction de défense instinctive.
Mentir, faire des vidéos diffamatoires, pour me discréditer, c’est la solution la plus facile. Puis copier mes idées, pour faire croire qu’on est « évolué » tout en continuant à s’entraîner exactement comme avant ; mais en cachant ses douleurs cette fois, en cachant ses échecs et sa régression…
Donc, pour conclure : ce qui compte, pour changer durablement les pratiques, c’est de parler du CONDITIONNEMENT MENTAL et d’offrir d’autres possibilités aux gens. Pour certains, c’est peut-être trop tard, mais beaucoup d’autres ne viendront pas au dopage après avoir lu mes livres et articles, car ils se sentiront loin du No Pain No Gain. »

arthur-2Bref, encore une fois, je n’attaque pas des gens, mais je dissèque l’idéologie dominante, qui conduit toute personne voulant “exister” à se faire du mal. Cette idéologie dominante à laquelle 99,999% de la population n’a jamais réfléchi, qui associe souffrance, mérite et valeur humaine, où l’égo de chacun est complice d’un système destructeur.
Chacun valide le système en place, dans l’espoir d’être validé par lui : tout ce que vous voulez, en fait, c’est de la reconnaissance, pour ne pas dire.. de l’amour.
Et vous êtes prêts à vous faire beaucoup de mal pour y parvenir. Et à faire beaucoup de mal aux autres, car ils sont des concurrents : vous voulez qu’ils vous reconnaissent, vous admirent, mais il n’est pas question de passer après eux, donc…
Vous recherchez l’amour en cultivant la haine (de soi, des autres, du monde).

Un grand jeu de dupes.

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Ce simple documentaire, ainsi que mes articles récurrents sur le sujet (déconstruction de l’idéologie dominante en musculation), vous permettent de considérer autrement cette citation d’Enzo Foukra : ‘« dis-toi bien que les souffrances que tu t’infliges ne sont pas là pour te détruire mais elles sont là pour te construire.»

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« Tant qu’on aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la manière dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent, et tant que l’on aura pas dit que jusqu’ici cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chances qu’il y ait quoi que ce soit qui change.»
(Henri Laborit)

Et c’est ce que je fais depuis 2004, avec déjà 4 livres et plus de 300 articles sur le sujet et des milliers d’intervention sur le net.
Et avec certes beaucoup de soutien, mais également une haine en retour absolument fabuleuse.

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Voici la vidéo du documentaire “Le revers de la médaille” :

https://www.youtube.com/watch?v=tpByvQ7h7rA

 

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