Point de vue sur un conflit, par un adepte du dépassement de soi dans la douleur

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Point de vue sur un conflit, par un adepte du dépassement de soi dans la douleur

 

 

Certains vont malheureusement lire ce texte de travers et hurler en déclarant, beaucoup trop vite, que je fais la guerre aux “fonteux” ou autres billevesées du même acabit. Cette incessante victimisation est lassante, même si je comprends leurs motivations.
Prenez le temps de bien lire les propos de Stéphane Simon, et mes explications qui suivent. Il n’y a aucune offensive dans cette citation, aucune “attaque contre les fonteux”, mais un constat et une explication de “pourquoi un conflit fonte VS Lafay?”

Stéphane Simon soulève des haltères, ce n’est pas un “anti-fonte”. Et il déclare : “j’ai moi-même un rapport au sport légèrement masochiste.”
Il est donc plutôt du côté du no pain no gain, et il ASSUME, ce qui rend sa réflexion ci-dessous d’autant plus intéressante.

“[après lecture de l’article] Je comprends mieux la rivalité qui peut exister entre lafayens et traditionnels de la fonte : A vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Le Lafayen prétend obtenir en moindres efforts ce que le traditionnel de la fonte gagnera au prix de souffrances, par là le Lafayen ôte toute “gloire” à sa pratique et transformation corporelle (mais ce n’est peut-être pas sa quête). Mais, obtenant ce résultat identique, la “gloire” du traditionnel de la fonte se transforme en simple vanité…”
(Stéphane Simon)

1 – l’objectif, pour la Méthode Lafay, est que les pratiquants obtiennent des résultats importants avec un investissement physique et psychique minimum.
La construction du corps est subordonnée à la construction de soi : la musculation est dépassionnée. Elle est considérée comme une activité périphérique (et non centrale). Elle doit devenir une hygiène de vie, qui fait du bien à la santé, aux performances et aussi au reflet dans le miroir. Je donne des outils pour que la musculation soit la moins énergivore, la moins chronophage et la moins contraignante possible, en réduisant au minimum les effets secondaires négatifs.

2 – pour des résultats identiques, les adeptes de la musculation traditionnelle vont s’imposer la traversée de multiples épreuves, avec des prises de risques très régulières. Le gain musculaire est le fruit d’une quête héroïque, où l’investissement physique et psychologique est massif, soumis en cela aux valeurs dominantes de la société. Cette quête héroïque sert la valorisation de soi : on est important car on a osé prendre la seule voie qui mène à un physique hors-normes, celle qui est pavée de risques et de souffrance. Ce n’est donc pas donné à tout le monde. D’où le sentiment de faire partie d’une élite.

3 – S’il est possible de faire autrement, le “héros” peut devenir un simple masochiste aux yeux des autres et à ses propres yeux. S’il n’assume pas son adhésion au no pain no gain, à cette quête héroïque, peut-être un peu vaine, mais source de satisfactions, ce héros auto-proclamé va ressentir sa pratique comme étant dévalorisée par la réussite facile des lafayens. Par extension, c’est donc sa personne qui est dévalorisée.

4 – Ceux pour qui la musculation est une “bouée de sauvetage”, une opportunité d’être “grand”, dans un monde vécu comme chaotique, où il existe peu de possibilités de devenir un héros, entrent alors en guerre.
Ceci explique à mon sens la guerre qui m’est menée depuis 8 ans, avec tant d’insultes, de manipulations, de dénigrement organisé. Régulièrement, on vient m’interdire de parler sur mes propres pages facebook ou sur ce blog. Je dois me taire…
Ma simple existence, quelque part sur le web est vécue comme une provocation.
Et c’est cet acharnement que beaucoup de gens extérieurs au milieu de la musculation traditionnelle et des ses valeurs ont du mal à comprendre.
Cette citation de Stéphane Simon devrait les éclairer.

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