Conquêtes et projets avec Alexandre – Part I

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Conquêtes et projets avec Alexandre – Part I

A ses débuts (il y a deux ans et demi), le tour de poitrine d’Alexandre était de 98 cm, son tour de bras était de 34 cm.

 

Après 3 mois de Méthode Lafay (début de prise de masse), il y a deux ans.

 

En fin de prise de masse (prise de muscle et de gras à l’aide d’un régime hypercalorique), à 96 kgs. Tour de poitrine de 119 cm. Tour de bras de 42,5 cm.

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En sèche (régime hypocalorique), à 86 kgs :

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Après deux ans et demi d’entraînement avec la méthode, le voici, sec (sans gras apparent), à 84 kgs pour 1m80. Tour de poitrine de 114 cm. Tour de bras de 41,5 cm.

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Avertissement : le texte ci-dessous peut sembler difficile, au début, à un lecteur non averti. Que cela ne vous arrête surtout pas. Les catégories et concepts abordés dans l’introduction seront développés, explicités, dès le point n°1. Au final, soyez assurés que vous ne regretterez pas votre engagement dans cette lecture.

 

Alexandre est un jeune pratiquant de la méthode, âgé de 21 ans, ayant réussi une transformation physique remarquable témoignant de la présence de qualités multiples.
Il a su partir à la conquête de lui-même, élaborer un plan, maintenir une attention, une tension motivante et non épuisante, renouveler quotidiennement ses efforts et, en formant ce qui n’existait nulle part ailleurs que dans la conception qu’il avait de lui-même, il s’est inventé.

Il avait une conception quant à la vision future de l’expression de son identité dans le monde. Il avait un projet qui n’en serait resté qu’à l’état d’ébauche sans les outils nécessaires à son accomplissement.
La méthode s’est présentée à lui comme elle se présente à tout lecteur : un code du système de soi, un modèle pour appréhender la complexité du système qu’est le Soi en devenir, une carte du territoire qu’est le projet que nous devons non seulement imaginer mais également concevoir, une carte-référence permettant l’établissement de la carte du cheminement personnel.
Comme nous le verrons plus loin, la méthode est tout cela avant d’être un outil efficace de transformation physique. C’est parce qu’elle est tout cela qu’elle est un outil efficace de transformation physique.

Alexandre a actualisé, à la fois par la prise de conscience et par l’action, une idée qui, bien que régulièrement démontrée, est bien peu expérimentée, faute de moyens d’aboutir la plupart du temps : chacun de nous est un possible métamorphe.

Mais beaucoup l’oublient ou préfèrent l’oublier, par crainte, ignorance, dépit.
Il est difficile, sous peine de rester perpétuellement frustré, de se rêver soi-même changeant lorsque les outils pour parvenir au but sont inexistants ou se révèlent défaillants, car l’existence de moyens efficaces de transformation physique ne garantit pas un résultat satisfaisant et durable.

L’outil efficace, l’outil efficace à court terme ou, localement efficace, ne vaut rien s’il n’est subordonné à un projet, un plan d’ensemble permettant de se définir dans le temps avec succès, s’il n’est rattaché à une carte permettant d’accéder à la complexité qu’est soi-même, permettant de se repérer dans cette complexité, et donc de faire les bons choix, de savoir hiérarchiser ses actions afin d’obtenir satisfaction dans la construction de son identité.

Il nous faut une méthode où l’action devient pédagogique en étant projet pour un projet.

Le parcours d’Alexandre est remarquable. Son témoignage, ainsi que les photos de son évolution montrent qu’il a franchi de manière très convaincante les étapes indispensables à un changement rapide et radical.
Ce parcours aurait pu néanmoins être optimisé, amélioré, par une meilleure utilisation des outils à sa disposition. Pour cela, pour définir un parcours optimisé, il faut savoir optimiser son raisonnement, et cela n’est possible que dans le cadre d’un projet plus solidement construit.

L’évolution d’Alexandre est donc le prétexte à une réflexion sur les conditions d’émergence de nos objectifs, sur les conditions de définition de ceux-ci, sur leur hiérarchisation et construction en système, sur la nécessité et la manière de les subordonner à un projet d’existence global.

 

1 – les conquêtes d’Alexandre

Alexandre le Grand, roi grec de Macédoine, est connu pour être un des plus grands conquérants de l’histoire. Il a érigé son empire au quatrième siècle avant JC. Sa volonté de fer, son obstination, son entêtement, se sont révélés dans sa volonté de conquête de l’ensemble du monde connu. C’est cette volonté qui l’a inscrit dans l’Histoire.
Parti de Macédoine, il conquiert l’Asie Mineure, le Moyen-Orient, l’Egypte, la Mésopotamie, la Babylonie, l’Asie centrale et le bassin de l’Indus.

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Cette courte référence à Alexandre le Grand, portant le même prénom que notre conquérant moderne affichant son physique en ouverture de l’article, permet un glissement en douceur vers l’analyse du concept même de conquête.

Conquérir, c’est rechercher et organiser le déploiement de soi dans le mondeIl s’agit de se répandre et de s’organiser dans l’espace, d’organiser l’espace, avec un but exprimé de manière implicite ou, au contraire, volontairement affiché et formalisé : se donner à soi-même sens et valeur en manifestant son pouvoir. Plus le pouvoir est grand, plus le sens est assuré et plus la valeur personnelle est grande.

La conquête n’est en rien semblable à la compétition. Si certains postulent parfois une identité entre les termes, c’est à tort. Car la compétition a pour objectif de prouver son pouvoir en dominant un autre que soi, ou quelques autres, dans un domaine restreint.
Les conditions de la domination sont en effet restreintes par contrat explicite ou tacite entre les opposants (les compétiteurs). On s’affronte dans un domaine ou sport précis, ce qui diminue l’investissement, les risques et augmente également les chances de victoire : le compétiteur se spécialise, momentanément ou sur le long terme.

La conquête diffère de la compétition en ce sens qu’elle s’est choisie le monde comme adversaire. La rencontre-affrontement des « autres » sur le chemin de cette conquête n’est pas perçue comme une fin en soi (un objectif prioritaire) mais comme une succession ou simultanéité d’oppositions rencontrées dans le dévelopement d’un projet.
Dire que la rencontre de l’autre est vue comme une fin en soi, en compétition, c’est dire qu’il s’agit de transformer la rencontre d’un égal pour produire de l’inégalité : un vainqueur et un ou plusieurs vaincus.

La conquête voit au-delà de l’opposition à l’autre, elle est opposition au monde. Elle peut se faire par le truchement de l’asservissement de l’autre, de la victoire sur l’autre (sur les autres), mais elle est bien davantage un refus des règles du monde, une volonté de transformation de celles-ci afin d’assurer sa maîtrise sur la matière, sur les choses, sur la vie qui nous agresse, sur un chaos perçu que l’on veut mettre en forme, ordonner.

Le compétiteur veut trouver sa place dans le système (social), le conquérant veut changer le système.

La conquête n’est pas nécessairement sanguinaire. Et ceci dès l’Antiquité. Elle est quête avant tout. Mais c’est la modernité qui a engendré avec le plus de succès d’autres figures du déploiement de soi : la conquête du savoir, la maîtrise du monde par le savoir-faire technique (science, médical, invention). La modernité a engendré de multiples figures de la conquête, et elles les a démocratisées.
On peut conquérir un monde que l’on crée en avançant, en opérant notamment sur le corps, en se cultivant globalement. On peut conquérir son monde, en ouvrant un espace en soi et en se déployant avec les autres dans un espace en dehors de soi.

Avec et non contre les autres, par l’intégration des règles du jeu à somme non nulle, dans le cadre d’une pratique collaborative, au sein d’un univers que l’on crée en même temps qu’on le parcourt, en même temps qu’on l’utilise…
C’est sur ce chemin qu’avance désormais notre Alexandre.

Et c’est ce que nous approfondirons un peu plus dans la partie suivante intitulée « Les conquêtes contemporaines ».

2 réflexions au sujet de « Conquêtes et projets avec Alexandre – Part I »

  1. Est-il possible d’avoir un lien vers son carnet d’entrainement ?

  2. Super article ! C’est intéréssant de voir le rapprochement avec la méthode Lafay : avancer avec son corps et non contre son corps, un travail d’équipe afin d’être plus éfficace !

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