Directeur de collection

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Directeur de collection

Non, il ne s’agit pas de moi.
Mon éditeur ne m’a pas encore accordé cette noble marque de distinction…

Il s’agit d’un de mes amis proches qui cumule les fonctions d’écrivain, d’enseignant en littérature et… de directeur de collection au sein d’une maison d’édition lyonnaise.

Difficile de résister au raz de marée de la rentrée littéraire, avec les romans poussés par de grosses, et donc puissantes, maisons d’éditions qui piétinent tout sur leur passage, je veux parler ici de jeunes talents ayant signé chez de petits “labels” et qui, malgré la qualité de leur oeuvre, finissent étouffés, écrasés par des prix accordés bien souvent aux mêmes.

Frédérick Houdaer (mon ami) réalise un excellent travail d’éditeur et je vais vous présenter une oeuvre qui a, au sein de cette surproduction littéraire, eu l’honneur et la chance d’être remarquée par le journal Le Canard Enchaîné.

 

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LES RUINES DE LA FUTURE MAISON

de Hélène Dassavray

Editions A plus d’un titre, collection A charge
122 pages, 12€50
ISBN 978 2 91748 600 9

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Des critiques :
lemanchot-clown
et duclock

 

« Un petit livre édité « ailleurs », c’est-à-dire hors des grands circuits, et qui aurait tout à fait sa place parmi ceux de la rentrée littéraire. C’est un récit où délicatesse, humour, tendresse… et révolte composent un cocktail euphorisant sans limite de consommation (…) » Le Canard Enchaîné (du 20 août 08)

 

Extraits :
« Il disait que la maison tiendrait cinq cents ans, il avait construit vingt centimètres d’un seul mur en un mois. Ne serait-ce qu’une pièce à quatre murs, de deux mètres de haut, et sans parler de la toiture, le compte était vite fait. L’hiver allait arriver bien plus vite que ça. »

« Tiens, lui, je l’avais pris en photo parce qu’il nous avait fait beaucoup rire, c’est le type du téléphone. Il n’avait pas bronché quand Le Viking lui avait montré l’endroit où il fallait poser la prise. Il avait fait semblant de ne pas remarquer qu’il posait le téléphone dans une maison à trois murs, ouverte aux quatre vents. Il avait juste expliqué qu’il faudrait planter des poteaux le long du chemin, que ce serait fait en deux jours et que ça ne nous coûterait rien. (…)
Est-ce qu’il y aura quelqu’un jeudi vers 10 heures quand je viendrai brancher la ligne ?
S’il n’y a personne, vous pourrez la brancher quand même, ça ne risque pas d’être fermé !
Il avait ri avec gaucherie. »

« La maman de Clément avait ramené Flammes-de-l’Enfer au Campement. J’avais remarqué son regard curieux, alors je lui avais fièrement fait visiter la cabane, les alentours – le tour du propriétaire. En partant, elle m’avait embrassée chaleureusement. Tu as beaucoup de courage de vivre comme ça !
Je comprends mieux maintenant ce qu’elle avait voulu dire, mais à l’époque j’avais passé plusieurs soirées à me le demander. C’était aux autres que je trouvais du courage. »

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